Paolo Roversi

Jusqu’au 14 juillet 2024

#ExpoPaoloRoversi
@PalaisGalliera

Palais Galliera, 10 avenue Pierre Ier de Serbie, Paris 16e

Le Palais Galliera présente la première monographie française consacrée au photographe italien, Paolo Roversi, Parisien d’adoption. Célèbre pour ses images de mode vaporeuses, il est également l’auteur du portrait officiel de Kate Midleton (2021).

Molly Bair, Chanel haute couture P/E 2015, Vogue Italia, Paris, 2015. Tirage chromogène sur papier Fujiflex © Paolo Roversi

Paolo Roversi naît à Ravenne en Italie (1947), la même année qu’Edwin Herbert Land invente le procédé Polaroid. Son destin était scellé.

Autoportrait de Paolo Roversi, 2020 © Paolo Roversi

Le parcours de l’exposition reprend la liberté de création du photographe. Pas de thématique par salle, pas d’ordre chronologique. Le visiteur évolue entre les clichés grand format et les petits Polaroid. Couleurs vs noir et sépia alternent au fil des cimaises.

Sasha Robertson, Yohji Yamamoto A/H 1985-1986, Paris, 1985. Tirage pigmentaire sur papier baryté © Paolo Roversi

P. Roversi arrive à Paris en 1973. Peter Knapp lui donne l’assurance de se lancer dans la photographie tandis que son amie la styliste Popy Moreni lui ouvre les portes du milieu de la mode. Il collabore avec Vogue (italien et français), Égoïste, Luncheon,…, pour lesquels il capture les défilés de Yohji Yamamoto (1985-1986) ou Rei Kawakubo (Comme des Garçons). Roversi réalise les photographies de campagne des maquillages Dior (1981-1983) puis travaillera pour la maison de couture Dior (2005-2020).

Kirsten Owen, Romeo Gigli A/H 1988-1989, Londres, 1988. Tirage pigmentaire sur papier baryté © Paolo Roversi

Pour la collection de Romeo Gigli (1988), Roversi fait la connaissance du mannequin Kirsten Owen. Il « la transforme en apparition fantomatique sur fond noir », commente Anne de Mondenard (historienne de la photographie), alors qu’elle est à ce moment-là « l’emblème d’une photographie au réalisme cru, qui vise à rapprocher la mode de la rue ».

Kirsten Owen, Romeo Gigli P/E 1988, Londres, 1987. Polaroïd original © Paolo Roversi

Le photographie aime marcher à contre-courant. Temps lent, lumière diffusée avec une lampe torche, dialogue avec le mannequin – il se positionne à côté de la caméra et non derrière le viseur -, il transforme les accidents inhérents au Polaroid qui ne peuvent être retouchés, en une image sublimée.


Tami Williams, Christian Dior A/H 1949-1950, Paris, 2016. Tirage au charbon © Paolo Roversi

Kate Moss, Naomi Campbell, Natalia Vodianova, Inès de la Fressange, sont passées sous son objectif. P. Roversi sait leur faire abandonner les poses stéréotypées pour devenir des muses évanescentes, qui habitent néanmoins l’espace.

Une rétrospective à l’atmosphère calme (pas de vidéo ni musique !), à l’image du travail du photographe qui capte ses modèles, sans décor ni accessoire. Pour mieux faire ressortir leur essence naturelle.

Taggé .Mettre en favori le Permaliens.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *