Du paradoxe d’exposer l’art urbain

Cabine Light Graff# Street Art

Jusqu’au 1er mars 2015

Espace Fondation EDF, 6 rue Récamier, Paris VII

Le Street Art est partout. Il suffit de regarder les murs taggés ou de lever le bout de son nez sur les façades des immeubles. Alors l’exposer entre quatre murs tandis que sa définition est d’être dans la rue… Pourtant, l’Espace Fondation EDF relève le défi !

L’exposition propose à tous – l’entrée est libre du mardi au dimanche (12h-19h) – de comprendre les ressorts de cet art extérieur et sauvage. Mais aussi d’apprendre de quoi ce mouvement sera fait demain.

L’exposition commence par présenter un bref rappel historique du mouvement, né au début du XXe siècle au Mexique avec le Muralisme jusqu’à son avénement dans les années 2000. Aujourd’hui, même la communication s’en empare, comme l’évoquent les extraits publicitaires diffusés, de WWF à LG en passant par Chevrolet.

Mais le point fort du parcours, c’est de découvrir le street art 2.0. De fait, les nouvelles techniques utilisées sont bluffantes et le plaisir est d’autant plus grand que le visiteur est invité à participer !

Ainsi de l’oeuvre d’Antonin Fourneau, Water Light Project, fondée sur l’écriture à l’eau. Le public est invité à prendre un stylo pour tracer des lettres qui disparaissent dès que l’eau s’est évaporée. Au-delà de l’aspect ludique, cette oeuvre a une application sociale : une prothèse dentaire pour les enfants autistes afin de leur permettre de mieux communiquer.

Water Light Graffiti Project d'Antonin FourneauL’installation Picturae de Patrick Suchet permet d’utiliser une bombe de peinture, comme en extérieur, mais sur un écran géant intérieur. Un système de codage rend le graffiti réel et offre la possibilité de choisir son fond d’écran ou ses pochoirs afin de composer une oeuvre unique, partageable instantanément sur les réseaux sociaux.

QRaDiO par Sweza. Pour lui, l’utilisation des QR Codes  entre en parfaite harmonie avec le graffiti. Tous deux sont de formes abstraites et livrent une information compressible.A noter également, le projet de l’artiste berlinois Sweza : les visiteurs équipés d’un smartphone et d’une application peuvent flasher un QR code et observer comment ils sont surveillés par « Big Brother » (les caméras de surveillance)…

Une exposition incontournable pour ceux qui passent Noël à Paris !

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2 réponses à Du paradoxe d’exposer l’art urbain

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  2. Ping :L'art flamand dans la collection Gerstenmaier Pinacothèque de Paris

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