Luxes

Jusqu’au 18 juillet 2021

MAD Paris, 107 rue de Rivoli, Paris 1er

Le Musée des Arts Décoratifs (MAD) propose un voyage spatio-temporel autour d’une centaine d’oeuvres, offrant une sélection des meilleures créations artistiques depuis dix mille ans.


Jar — Bracelet Camélia Paris, 1995. Paris, Musée des Arts Décoratifs
© MAD Paris / Jean Tholance

Le musée a rassemblé une collection de luxe à partir d’objets d’art, de l’art de vivre et de la mode.

Salon du bois conçu par Georges Hoentschel, décorateur : Adrien Karbowsky, dessinateur : Deschamps, sculpteur sur bois : Maison Ferdinand Leborgne, manufacture textile Paris. Pavillon de l’Union centrale des arts décoratifs à l’Exposition universelle de 1900
© MAD Paris / Christophe Dellière

Le parcours s’étire d’une cuillère à offrande égyptienne (14e-12e siècle avant J.-C.) et du trésor de Boscoreale (1er siècle avant J.-C.) aux créations de mode et objets d’art (table bois, table en verre poli, diamant zoomé à l’excès…). En passant par la reconstitution du salon 1900 de l’Exposition universelle de Paris, conçu par Georges Hoentschel. Ou encore un somptueux lustre de Venini créé pour le pavillon italien de cette même exposition.

Jean Dunand — Vase. Paris, vers 1924Paris, Musée des Arts Décoratifs
© MAD Paris / Jean Tholance

Les autres oeuvres fortes sont une cuillère coquillage (Allemagne, XIVe siècle), un vase de Jean Dunand, une voiture Hispano-Sulza (Espagne, 1925), deux malles de voyage dont une ayant appartenu au duc de Windsor et une malle-secrétaire pour ranger les chaussures conçue par Louis Vuitton.

Guo Pei — Magnifificient GoldCollection « Samsara »Pékin, 2006. Courtesy of the Asian Civilisations Museum, Singapore © Photograph by Russel Wong

Si aujourd’hui certaines marques sont indéniablement liées à la notion de luxe, l’intérêt de l’exposition est de les dépasser pour présenter un panorama bien plus large que les logos auxquels nous sommes habitués dans notre environnement quotidien.

Elie Top — Collier. Paris, 2019. Broche, maison Boucheron, années 1930-1940 ; diamants, perles de Tahiti, or blanc, argent patiné. Collection privée Collier © Elie Top

« En 2020, exposer le luxe, c’est parcourir d’autres réalités du temps présent, non plus la possession matérielle à tout prix, mais le sentiment de la transmission d’un objet chéri et réparé, jamais jeté, non plus la course à la production, mais plutôt à l’expérience, la liberté de mouvement, l’espace et le temps, et l’aspiration à se forger un luxe à soi, comme Virginia Woolf parle d’une ‘chambre à soi' », commente Olivier Gabet, commissaire de l’exposition.

YMER&MALTA / Benjamin Graindorge — fallen Tree Collection Morning Mist, 2011
© YMER&MALTA

L’exposition se veut celle d’une histoire du luxe, avec des choix nécessairement subjectifs et des partis pris. Par conséquent, toutes les pièces ne vous éblouiront pas, question de goût ! Le début du parcours m’a plus fasciné que la fin (n’étant pas très fan des sneakers à moumoute ou de la valise de Rimowa aux couleurs de Coca Cola…). Pour ceux qui ont des goûts classiques, je suggèrerais une visite à l’envers, en commençant par la droite de la nef pour terminer par les plus belles pièces antiques !

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