Orsay vu par….

… Julian Schnabel

Jusqu’au 13 janvier 2019

Catalogue de l’exposition : 

Musée d’Orsay, 1 rue de la Légion-d’Honneur, Paris 7e

Le musée d’Orsay invite pour la première fois une pointure de la création contemporaine. Le peintre américain Julian Schnabel (né en 1951, à New York) a l’honneur de relever le défi.

Pour cette ouverture à l’art contemporain, le musée d’Orsay a proposé à Julian Schnabel, en collaboration avec Louise Kugelberg et Donatien Grau, de sélectionner treize oeuvres dans la collection du musée, jamais présentées ensemble, et de les confronter à douze de ses propres oeuvres.

L’artiste a choisi un accrochage comme dans un salon du XIXe siècle, avec des toiles de formats différents, et a tissé des liens entre des oeuvres que l’on ne perçoit pas toujours ! D’après Donatien Grau, c’est le propre d’un artiste, d’avoir un regard d’avance, de pouvoir créer des connections que nous ne voyons pas encore. Il cite les Impressionnistes qui voyaient des choses dans la nature. « Et qui va tout de suite après, correspondre à la théorie de l’atome dans les sciences ». Ou de raconter encore comment Julian a repéré dans l’autoportrait de Van Gogh (1889), choisi pour cette exposition, que le peintre hollandais a encerclé son oeil de petites lignes rouges – détail que l’on peut apercevoir seulement si l’on est très attentif et proche du tableau (à 20cm).

Julian Schnabel a sélectionné des peintre célèbres – Van Gogh, donc, mais aussi Cézanne (pour une oeuvre habituellement remisée dans un coin du musée : La femme étranglée, 1875/76), Manet  (La Dame aux éventails, 1873), Henri Fantin-Latour (Chrysanthèmes dans un vase, 1873) et Toulouse-Lautrec (Panneau pour la baraque de la Goulue,à la Foire du Trône à Paris. La danseuse mauresque, dit aussi Les Almées, 1895). Et des figures moins connues comme Carolus-Duran (Le Convalescent dit aussi Le Blessé, vers 1860) et Théodule Ribot (Le Bon Samaritain, vers 1870).

L’exposition concorde avec la sortie sur les écrans de son sixième film At Eternity’s Gate, avec Wilhem Dafoe dans le rôle de Van Gogh, co-écrit avec Domatien Grau. Il ne s’agit pas d’une biographie mais « nous avons essayé d’imaginer des scènes qui auraient pu avoir lieu, auxquelles Van Gogh aurait pu participer, prendre part, au cours desquelles il aurait pu parler, mais qui ne sont pas du tout historiquement rapportées ».

Ses propres oeuvres utilisent des matériaux mixtes – vaisselles ébréchées, bois, bronze – et une iconographie diverse. Le résultat est surprenant ! L’artiste a indéniablement une vision originale du monde qui l’entoure. Les oeuvres de la première salle m’ont parues plus intéressantes que celles de la seconde. Pour autant, si vous allez voir l’exposition Picasso, n’hésitez pas à faire un détour par les salles 57 et 58 !

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