Renoir

Père et fils

Jusqu’au 27 janvier 2019

Catalogue de l’exposition : 

Musée d’Orsay, galerie Françoise Cachin (salles 67-69), 1 rue de la Légion d’Honneur, Paris 7e

Jean Renoir (1894-1979) est aussi célèbre pour avoir été peint par son père Pierre-Auguste Renoir (1841-1919) que pour ses talents de réalisateur au moment de l’invention du cinéma, à la fin du 19e siècle. Le musée d’Orsay lui consacre une rétrospective passionnante.

A la mort de l’un des grands maîtres de l’impressionnisme français, Jean a 25 ans. Il hérite d’une centaine de tableaux dont il garde certains et vend d’autres ;  les oeuvres de son père sont alors très recherchées, notamment aux Etats-unis, où Jean émigre pour poursuivre sa carrière de cinéaste (1940).

Le parcours privilégie la mise en regard entre l’oeuvre du fils et celle du père.

La première section revient sur l’un des films mémorables de Jean Renoir qui fait de lui l’un des acteurs primordiaux de la Nouvelle Vague dans les années 1960 : Partie de campagne. Inspiré d’une nouvelle de Maupassant, il est tourné en plein air et semble reproduire les tableaux de canotiers de son père.

La seconde section met en avant les céramiques de Jean Renoir, aux couleurs fauves et dont les formes artisanales évoquent l’enseignement de Pierre-Auguste Renoir, peintre sur porcelaine à ses débuts et fervent défenseur des arts décoratifs.

La troisième section dévoile le premier film de Jean Renoir, Catherine (1924), en hommage à sa femme Andrée Heuschling (1900-1979), l’un des derniers modèles de son père qui lui inspire Les Baigneuses (1918/19).

La  quatrième section présente des extraits des autres films de Jean : The Bitch (La Chienne), French Cancan (1954), Le Déjeuner sur l’herbe (1959) avec des portraits de Jean Renoir enfant posant seul ou avec sa nourrice Gabrielle.

La dernière section diffuse un extrait du premier film en couleur de Jean Renoir : The River (Le Fleuve), tourné à Calcutta, là où aucun autre réalisateur n’a encore été. Adapté d’un roman de Rumer Godden, il met en scène la découverte de l’amour par une jeune anglaise expatriée. Le thème de l’harmonie familiale rappelle certaines peintures de Pierre-Auguste Renoir.

Les films sont fabuleux à regarder, surannés par leur lenteur mais cocasses et éloquents. Quant aux oeuvres du père, quels chefs-d’oeuvre !

Taggé .Mettre en favori le Permaliens.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *