Nouvelle présentation des collections YSL

Musée Yves Saint Laurent Paris, 5 avenue Marceau, Paris 16e

Vue de la nouvelle présentation des collections. Section histoire d’une collection (c) Yves Saint Laurent, Photo Thierry Ollivier

Le musée YSL Paris renouvelle sa présentation des collections pour adhérer avec l’historique du lieu, qui a été la seconde maison mère du couturier.

Fort du succès de la maison de couture Yves Saint Laurent (1936-2008) – Pierre Bergé (1930-2017) localisée au 30bis rue Spontini (16e arrondissement), le couturier et son compagnon, administrateur de la maison, la transfère en 1962 dans l’hôtel particulier du 5 avenue Marceau.

La visite débute dans le salon du RDC où se trouvaient les salons de réception, dans lesquels avaient lieu les essayages. Chaque cliente bénéficie d’une vendeuse attitrée, qui assiste aux trois essayages nécessaires avant la livraison du modèle définitif, réalisé sur mesure.

C’est également dans cet espace qu’ont lieu les défilés jusqu’en 1976. Ensuite, ils se tiendront à l’hôtel Inter-Continental, et deviendront – sur l’idée de P. Bergé – un véritable spectacle, avec musique et mise en valeur du couturier.

Les salles suivantes présentent l’histoire de la collection YSL. Et notamment l’influence des peintres Piet Mondrian (1872-1944) et Serge Poliakoff (1900-1969) sur ses modèles haute-couture. Les peintres lui ont offert l’occasion de mettre un tableau en mouvement. Révolutionnaire, sa collection automne-hiver 1965 propose un style avant-gardiste, qui met en valeur des silhouettes modernes, mobiles et gracieuses. Le jersey de laine, travaillé en incrustations, ne laisse apparaître aucune couture et sublime l’art géométrique des peintures abstraites.

Vue de la nouvelle présentation des collections. Section Le Style (c) Yves Saint Laurent, Photo Thierry Ollivier

Viennent ensuite des tenues qui définissent le « style YSL », à savoir l’appropriation du vestiaire masculin – smoking, caban, trench-coat, tailleur, jumpsuit, saharienne – dont l’artiste retient la coupe et le confort, tout en lui associant une élégance inimitable.

A l’étage, on peut visionner le film « L’Aigle à deux têtes », réalisé par Edoardo Cecchin, sur la relation entre YSL et Pierre Bergé. Un couple unique, l’un à la création, l’autre à la direction, défini par le couturier comme « ce grand aigle à deux têtes qui cingle les mers, dépasse les frontières, envahit le monde de son envergure sans pareil, c’est nous. »

Vue de la nouvelle présentation des collections. Section Hommage à la mode (c) Yves Saint Laurent, Photo Thierry Ollivier

Au dernier étage, la sélection présente des robes du soir inspirées des divers siècles : toges antiques, robes d’inspiration médiévale, étoffes au fil d’or de la Renaissance, robes illustrant le faste de la cour du XVIIIe siècle, ou encore les crinolines du XIXe siècle. Les tenues du XXe siècle reflètent l’évolution de la société, des Années Folles au style rétro des années 40.

Le studio est resté identique, avec ses croquis, livres, et échantillons de tissus.

Le sous-sol présente des écrans avec une petite vidéo retraçant à grande vitesse les dates importantes de la vie du couturier et de sa maison, devenue empire de mode.

Un cabinet de curiosités expose des accessoires et bijoux, qui complémentent une silhouette. « J’aime qu’une robe soit simple et un accessoire fou », affirmait YSL.

Vue de la nouvelle présentation des collections. Section La Mariée (c) Yves Saint Laurent, Photo Thierry Ollivier

Point d’orgue de cette partie, une sublime robe de mariée rouge pivoine – le blanc traditionnel n’avait été adopté qu’à la fin du XIXe siècle.

La dernière section présente la collaboration d’YSL avec le couple d’artistes Claude (née en 1925) et François-Xavier (1927-2008) Lalanne de la fin des années 50 à 1983. Ils réalisent plusieurs oeuvres dont « le bar YSL » (1965) puis une série d’accessoires pour ses collections (bijoux, casques, coiffes aux motifs végétaux).

Une exposition où élégance et raffinement ravissent les yeux. Et à défaut de pouvoir porter ces robes, on se sent fier.e de savoir que ces créations étaient imaginées par un artiste français !

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