GOLD

Les ors d’Yves Saint Laurent

Jusqu’au 14 mai 2023

Musée Yves Saint Laurent, 5 avenue Marceau, Paris 8e

La directrice du musée Yves Saint Laurent, Elsa Janssen, s’est s’inspirée des nombreuses pièces en or dans les réserves du musée YSL de Marrakech pour célébrer les cinq ans du musée YSL Paris. Une exposition hommage qui reflète le génie du couturier.

Robe du soir longue en paillettes or incrustée de pierreries multicolores. Collection Haute Couture Automne-Hiver 1966-1967 © David Bailey / Vogue Paris

Une quarantaine de robes haute couture et prêt-à-porter, des oeuvres contemporaines de Johan Creten, une sélection de bijoux créés par Loulou de La Falaise, composent ce magnifique parcours, véritable illustration des propos d’Yves Saint Laurent en 1991 : « La gloire ne se conçoit que dorée. Dorée à la feuille d’or. »

Ensemble de boutons dorés. Studio d’Yves Saint Laurent © Musée Yves Saint Laurent Paris © Matthieu Lavanchy

Les premières pièces en or apparaissent dans la collection haute couture printemps-été 1962 sous la forme de boutons dorés, cousus sur un caban en laine bleue. Les boutons servent de bijoux de jour pour illuminer un ensemble qui aurait été trop sombre.

Loulou de La Falaise. Habillée d’un ensemble de soir. Collection haute couture automne-hiver 1988. Photographie d’Arthur Elgort, parue dans Vogue (Italie), décembre 1988 © Arthur Elgort for Vogue Italy

Les tenues du soir se parent d’or à partir de 1966. « Le soir doit briller, sans cela il serait un peu ridicule… », affirmait YSL. Toutes les matières sont sujettes au doré : brocards, dentelles, lamés, sequins, cuirs, broderies. Les flacons de parfum eux-même se parent d’or tel le subversif Champagne, interdit à la vente, et rebaptisé Yvresse (!).

© Creten Studio & Gerrit Schreurs

Les sculptures en grès émaillé et or du plasticien belge Johan Creten évoquent les formes bombées et striées des boutons d’YSL. Puis les tissus scintillants de ses robes, des plus sobres (fuseau noir illuminé d’une étole dorée portée en diagonale et ceinturant la taille) aux plus extravagantes (robe entièrement dorée et scintillante), portées à la fin des années 1960 dans des lieux « branchés » comme chez Régine, au Sept, au Privilège ou au Palace qui ouvre ses portes en 1978.

Yves Saint Laurent en coulisses du défilé Saint Laurent rive gauche, automne-hiver 1977, Paris. Photographie de Guy Marineau © Yves Saint Laurent © Guy Marineau

Dans le studio de travail d’Yves Saint Laurent, quelques éléments dorés (boîtes de boutons, lê de tissus, etc.) sont mis en avant. Comme si le couturier allait apparaître d’un moment à l’autre.

Ensemble d’accessoires. Bracelet, bague et broche. Collections haute couture printemps-été 1986, 1988 et 1989 © Matthieu Lavanchy © Musée Yves Saint Laurent Paris

Autre merveille : les deux vitrines de bijoux cousus sur des semblants de branches d’arbres : une mise en scène d’Anna Klossowski, filleule d’YSL et fille de Loulou de La Falaise, qui a collaboré avec le maître du lieu de 1972 à 2002. Doré – « car je n’aime les bijoux que faux » (YSL), mais aussi corail, quartz, jouent des couleurs, des matières et des formes. On retrouve les formes fétiches d’YSL comme le serpent, l’épi de blé, l’oiseau et le coeur.

Un parcours envoûtant et solaire, à découvrir !

Taggé .Mettre en favori le Permaliens.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *