Dernier repas à Pompéi

Jusqu’au 04 janvier 2021

Musée de l’Homme, Place du Trocadéro, Paris 16e

Vue de l’exposition © MNHN / J.-C. Domenech

Des lentilles, des amandes, des figues calcinées… voici quelqu’uns des produits alimentaires que l’éruption du Vésuve en l’an 79 a figé sous une pluie de cendres. L’exposition présentée au Balcon des sciences du musée de l’Homme revient sur les rites culinaires et sociaux-gastronomiques des Pompéiens. Pour notre plus grand bonheur.

Vue de l’exposition © MNHN / J.-C. Domenech

Le parcours s’apparente à la reconstitution de l’atrium d’une maison romaine. De part et d’autre d’une structure en bambou, le visiteur découvre l’organisation de la taberna (pièce ouverte sur la rue qui sert de boutique ou de pièce de stockage), puis de la cuisine, la salle à manger (triclinium). Et pour finir, les outils utilisés en laboratoire pour analyser les restes de nourriture trouvés sur les sites archéologiques de Pompéi et d’Herculanum.

« Contrairement à l’exposition concomitante au Grand Palais, nous ne présentons pas les dernières recherches », précise Véronique Zech (archéologue au Muséum et au CNRS, conseillère scientifique de l’exposition). « Mais nous revenons sur des vestiges intacts, peu connus du public. C’est la première fois qu’ils sortent des collections royales du Musée archéologique national de Naples. »

Noix calcinées © Musée archéologique national de Naples

Gousses d’ail, céréales (blé, épeautre, seigle, orge), figues, grenades, dattes, châtaignes, pain, noix, témoignent de la richesse des échanges entre l’Empire roman et l’Orient.

Vue de l’exposition © MNHN / J.-C. Domenech

Parallèlement sont exposés des ustensiles de cuisine et de la vaisselle en verre ou en céramique. Le repas principal – cena (le dîner) – se prend à partir de 16 heures et peut durer trois heures. Hors d’oeuvres (oeufs durs, olives, figues, laitues accompagnés de vin au miel) sont suivis de cinq plats chauds à base de ragouts, viandes et poissons. Puis, intermède prière et offrande aux dieux lares. Enfin, la bellaria (le dessert) associant fruits, pâtisseries, miel et confitures (gosh, mon estomac n’y survivrait pas !).

Le repas du gladiateur se compose quant à lui de légumineuses préparées en purées ou en soupes épaisses, de légumes de saison, et de fruits secs. Le tout arrosé – tenez-vous bien ! – d’une boisson à base de cendres de bois ou d’os (riche en calcium et strontium) et de vinaigre pour lui donner un petit goût de limonade…

Des reconstitutions de fresques aux murs permettent d’illustrer la convivialité des réceptions romaines, guidées par un code de l’hospitalité qui s’applique tant à l’hôte qu’à l’invité.

Vue de l’exposition © MNHN / J.-C. Domenech

Cerise sur le gâteau, deux recettes à tester chez soi (cf. mon fil tweeter pour le détail ;-)) pour réaliser des beignets de figues et des dattes fourrées à la romaine, lesquelles sont selon Pline : « lorsqu’elles sont fraîches, les dattes sont si délicieuses que seul le danger de périr vous arrête d’en manger » (Histoire naturelle L.XXII).

Cette petite exposition familiale complète à merveille Je Mange Donc Je Suis Attention, cette dernière dure jusqu’au 31 août 2020 alors que « Dernier repas à Pompéi » est prolongée jusqu’au 04 janvier 2021. Alors, ne tardez pas à programmer votre visite (achat de billets uniquement en ligne) !

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