Objectif Viêt-Nam

Photographies de l’Ecole française d’Extrême-Orient

Jusqu’au 29 juin 2014

Musée Cernuschi,  7 avenue Vélasquez, Paris VIII

 

Le musée des arts d’Asie de la Ville de Paris poursuit sa thématique sur les liens culturels qui ont uni la France et le Viêt-Nam au cours du XXe siècle. Après « Du Fleuve Rouge au Mékong » sur l’influence de la présence de peintres français au Viêt-Nam , le musée Cernuschi s’intéresse au fonds photographique de l’Ecole française d’Extrême-Orient.

A travers les images de l’Ecole française d’Extrême-Orient (EFEO), fondée en 1898  à Saigon par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le visiteur découvre les traditions et lieux prestigieux du Viêt-Nam.

Le pays s’étire sur plus de 2.000 km le long du flanc oriental de la péninsule indochinoise. Montagne, plaines et littoraux forment comme un trait d’union entre l’Asie du Sud-Est et l’Asie orientale.

Trois grandes aires culturelles ont imprégné les sociétés locales : le monde indien (rayonnement du royaume du Champa aujourd’hui disparu), monde malais – influence plus diffuse mais présente dans la culture populaire méridionale -, monde chinois pour sa culture lettrée et le modèle politico-administratif qui a façonné la construction de l’empire du Dai Viêt, lointain ancêtre de l’Etat-nation moderne.

Plus de cinquante groupes ethniques appartenant à cinq familles linguistiques se répartissent inégalement du nord au sud du pays, qui comprend aujourd’hui plus de 90 millions d’âmes.

L’exposition rassemble des clichés anciens présentant des sites archéologiques, des édifices aujourd’hui disparus, la construction de musées (à Hanoi, Hué, Da Nang, Saigon), d’illustres pagodes, tel le temple de la Littérature à Hanoï, les us et coutumes du pays, dont la célèbre fête du Têt. Ainsi que la dernière cérémonie rendue au ciel, le Nam Giao, par l’empereur Bao Dai.

Pressentant la richesse de cette civilisation ancienne, explorateurs, savants et archéologues, rapportent de leurs séjours aquarelles et témoignages photographiques. Parmi eux Louis Bezacier (1906)1966), Louis Finot (1864-1935), Jean Manikus (1903-1963), René Merci (1886-1974), Henri Parmentier (1871-1949).

Aujourd’hui, les images LIDAR (Light Detection and Ranging) – technologie de topographie laser aéroportée qui permet d’obtenir des résultats impressionnants dans le domaine de l’archéologie – viennent compléter ce fonds d’images inestimables.

De part mes origines, une exposition qui me tient à coeur, naturellement! Elle offre au regard des images d’un Viêtnam que le touriste contemporain ne pourra que rarement découvrir.

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