Vivre pour l’art

Piet Mondrian Composition avec bleu, rouge, jaune et noir Huile sur toile, 1922 Abou Dhabi, Louvre Abou Dhabi Ancienne collection Yves Saint Laurent - Pierre BergéJacques Doucet – Yves Saint Laurent

Jusqu’au 14 février 2016

Catalogue de l’exposition : 

Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent, 3 rue Léonce Reynaud, Paris 16e

Deux maîtres de la mode, deux collectionneurs de maîtres. La Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent rend hommage à Jacques Doucet (1853-1929) et YSL (1936-2008) , dans une ultime exposition intitulée « Vivre pour l’art ».

On entre chez l’un (rue Saint-James à Neuilly) et l’autre (rue de Babylone à Paris) pour découvrir une sélection d’oeuvres de maîtres qui ont appartenu parfois aux deux hommes (banquettes de Gustave Miklos, 1928 / tabouret en hêtre d’inspiration africaine de Pierre Legrain / Il Ritornante, 1917/18 de Giorgio de Chirico).

 Giorgio de Chirico Il Ritornante Huile sur toile, 1917-1918 Centre Georges Pompidou, Paris © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN- Grand Palais / Georges Meguerditchian © ADAGP, Paris 2015 Ancienne collection Jacques Doucet puis Yves Saint Laurent - Pierre Bergé

Chez le premier trônent La Charmeuse de serpents (1907) de Henri Rousseau, la Muse endormie II (vers 1923) de Brancusi, face à La Blouse rose (1919) de Modigliani, Esquisse pour le cirque de Georges Seurat (1891) et Composizione metafisica con giocattoli (1914) de Giorgio de Chirico. Sans oublier le meuble d’appui de Paul-Louis Mergier en chêne, peuplier, bois laqué avec incrustations de coquille d’oeuf et de nacre.

 Salon du studio Saint-James, chez Jacques Doucet Image parue dans le journal L’illustration en 1930 © Béatrice Hatala

A partir de 1970, Pierre Bergé et YSL emménagent dans le 7e arrondissement parisien et y rassemblent une collection digne d’une exposition muséale, à partir d’oeuvres d’arts premiers – L’oiseau Senufo est la première oeuvre qu’ils achètent ensemble -, d’arts classiques comme Goya (Portrait de Don Luis Maria de Cistué y Martinez, 1791) ou modernes comme Mondrian (Composition avec bleu, rouge, jaune et noir, 1922) , Picasso (Homme à la guitare, 1912 ; Instruments de musique sur un guéridon, 1914), Matisse (Le Danseur, 1937/38), Manet (Sur la plage, 1873) et plus tard Warhol (Portrait d’Yves Saint Laurent, 1972).  » Il y a des gens qui changent leur appartement tous les trois ans. Moi, je déplace les objets, ça leur donne une nouvelle vie « , disait Yves Saint Laurent. Il est certes plus facile de déplacer des tableaux que de dénicher un duplex de 600m2, même tous les 3 ans, à Paris !

 Grand Salon du 55 rue de Babylone, où vécut Yves Saint Laurent de 1970 à 2008 Photographie Nicolas Mathéus

Cette sélection d’oeuvres réunie ici est exceptionnelle. L’atmosphère des intérieurs des couturiers y a été recrée avec succès. Ne manquez pas cette dernière exposition dans cet espace-fondation, avant la création d’un musée YSL…

Taggé .Mettre en favori le Permaliens.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *