Deux expos photos


Vivian Maier, Notre-Dame de Paris, 6 septembre 1959 © Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Vivian Maier
Jusqu’au 16 janvier 2022
Musée du Luxembourg, 19 rue de Vaugirard, Paris 6e

Chefs-d’oeuvre photographiques du MoMa – La collection de Thomas Walther
Jusqu’au 13 janvier 2022
Jeu de Paume, place de la Concorde, Paris 1er

Les chefs-d’oeuvre du MoMa concernent des oeuvres collectionnées par le photographe amateur allemand Thomas Walther autour des années 1920, période du Bauhaus (1919-1933). Sur les 350 oeuvres de sa collection, 230 sont exposées pour la première fois en France au Jeu de Paume et représentent 127 artistes. Au musée du Luxembourg, une seule artiste amateur, gouvernante de métier, mais que d’émotions dans son oeuvre !


Herbert Bayer, Humainement impossible (autoportrait), 1932. Épreuve gélatino- argentique. The Museum of Modern Art, New York. Collection Thomas Walther.
© ADAGP, Paris, 2021. © 2021 Artists Rights Society (ARS),
New York/VG Bild- Kunst, Bonn © The Museum of Modern Art, New York, 2021, pour l’image numérisée

Je vais aller très vite sur les chefs-d’oeuvre du Jeu de Paume car ce sont des photographies qui ne m’ont pas touchées à quelques exceptions prêts ! Trop froides, en dépit des jeux de photomontages/photocollages et la capture du mouvement. Au milieu des années 1920, les avant-gardes européennes développent une approche plus abstraite et surréaliste alors que les Américains se focalisent sur une image « nette », réelle, avec moult détails. Cette collection est certainement importante d’un point de vue de l’histoire de la photographie mais elle n’a trouvé aucune résonance chez moi.


Vue de l’exposition, Vivian Maier, Musée du Luxembourg scénographie Emmanuelle Garcia et Etienne Lefrançois © Rmn-Grand Palais / Photo Didier Plowy

En revanche, quelle belle surprise que l’oeuvre de Vivian Maier (1926-2009) ! Heureusement que j’ai eu le courage de faire un A/R chez moi où j’avais oublié mon téléphone pour montrer pass sanitaire et invitation ; cela aurait été dommage de ne pas la voir !


Vivian Maier, Chicago, sans date © Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Née à New-York d’un père d’origine austro-hongroise et d’une mère française, Vivian Maier devient gouvernante à partir de 1951 à New-York puis à Chicago. Toute sa vie, elle a capturé incognito l’architecture urbaine, ses contemporains, surtout ceux dans la rue qui n’intéressent personne (les pauvres, les fous, les gens de couleur). Et quand elle surprend une femme aisée, c’est pour mieux saisir son froncement de nez et la froideur de son regard à l’idée que l’on est osé la photographier !


Vivian Maier, Bibliothèque publique de New York, vers 1954
© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Son corpus photographique, composé de 120 000 images, n’a été découvert qu’en 2007. Il montre son attachement aux formes, aux matières, aux objets trouvés lors d’une promenade. Au point d’en faire des cadrages presque abstraits. Elle s’essaiera également à la couleur à partir des années 1960 mais j’ai trouvé ses oeuvres en noir et blanc bien plus expressives. À découvrir !

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