Ron Mueck

Jusqu’au 5 novembre 2023

Fondation Cartier pour l’art contemporain, 261 bd Raspail, Paris 14e

Des crânes, un nouveau-né, des chiens. Les nouvelles oeuvres de Ron Mueck, invité dix ans après sa première exposition à succès à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, continuent à nous surprendre par leur démesure et leur extrême réalisme.

Ron Mueck, Mass, 2017. Vue de l’exposition à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris (c) Michel Slomka–MYOP / Lumento

La Fondation Cartier expose dans sa salle principale l’immense installation Mass (2017), présentée pour la première fois hors d’Australie (pays natal de l’artiste). L’ accumulation de crânes blancs taille XXL fascine autant qu’elle dérange.

Ron Mueck, A Girl, 2006. Vue de l’exposition à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris.

Idem pour la nouvelle-née (A Girl, 2006) dans la salle adjacente. Avec son cordon ombilical encore présent, sa peau froissée, ses tâches de sang, on est loin de l’image idéalisée du poupon rose fraîchement sorti du ventre de sa maman ! Les dimensions hors norme pour un bébé contrastent avec le réalisme de son physique et de l’événement. L’artiste exprime l’expérience de l’accouchement, à la fois épreuve physique et morale.

Ron Mueck, Untitled (Three Dog), 2023. Vue de l’exposition à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris.

Au sous-sol, Ron Mueck dévoile sa toute dernière oeuvre : trois chiens (de garde ?) de près de trois mètres de haut. Frappant contraste avec son Baby (2000), bébé cette fois-ci minuscule, présenté à proximité.

Ron Mueck, Man in a Boat (2002). Vue de l’exposition à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris.

Man in a Boat (2002), homme nu dans un bateau, laisse le visiteur tout aussi intrigué. C’est une des oeuvres les plus connues de l’artiste, qui a réalisé en 27 ans moins de 50 oeuvres (48), lesquelles lui prennent plusieurs mois voire années pour les réaliser.

Atelier de Ron Mueck, Ventnor, île de Wight, Royaume-Uni, 2023. Photo © Gautier Deblonde

Enfin, pour la première fois, l’artiste a accepté d’exposer une oeuvre en cours. This Little Piggy (2023) est inspiré d’un roman de John Berger. L’oeuvre décrit le moment où cinq hommes abattent de leurs mains un animal. Le souvenir d’un monde préindustriel côtoie ici la violence du monde moderne.

Peu d’oeuvres mais percutantes.

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Une réponse à Ron Mueck

  1. Clément Denis dit :

    J’adore ! 😄

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