Damien Hirst

Cerisiers en fleurs

Jusqu’au 2 janvier 2022

Fondation Cartier pour l’art contemporain, 261 boulevard Raspail, Paris 14e

Un bâtiment de lumière tout empli de fleurs ; voilà ce que propose le peintre londonien Damien Hirst pour la Fondation Cartier pour l’art contemporain (FCAC). Une exposition maintes fois reportée à cause des différents confinements et qui ouvre à point nommé pour accueillir l’été et les vacances…


Vues de l’expositions, Damien Hirst, Cerisiers en fleurs. Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris – Photos : Thibaut Voisin

Hervé Chandès (directeur de la FCAC) l’avoue très simplement, il ne connaissait pas (personnellement) Damien Hirst. Or, la FCAC se fait un devoir de suivre les artistes qu’elle promeut. Il est donc parti à Londres rencontrer l’artiste. Il a découvert dans son grand atelier à étage au bord de la Tamise, fait de verre comme la Fondation Cartier, une série en cours : celle des Cerisiers en fleurs. Cela a été un « coup de foudre » et c’est ainsi que Damien Hirst, pour sa première exposition institutionnelle personnelle en France, dévoile sa série de manière inédite. Elle n’a pas encore été montrée à Londres (et toc à Tim Marlow qui affirme que l’aura artistique de Paris tend à décliner, dans le documentaire présenté dans le jardin de la Fondation Cartier !).


Vues de l’expositions, Damien Hirst, Cerisiers en fleurs. Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris – Photos : Thibaut Voisin

Cette exposition est d’autant plus un événement que les différents panneaux qui constituent la série – trente sont ici présentés sur 107 – sont déjà vendus à divers collectionneurs à travers le monde. À l’image de la beauté éphémère des cerisiers, dont les pétales se dispersent à la fin de la floraison, les toiles seront dispersées à la fin de cette exposition.

Damien Hirst dans son studio, 2020 © Damien Hirst and Science Ltd. All rights reserved, DACS 2021. Photographed by Prudence Cuming Associates

L’artiste a mis trois ans à constituer cette série relevant de l’ut pictura poesis comme décrit par Horace (la peinture est poésie), avec pour origine le souvenir d’avoir vu l’Amandier en fleurs au Van Gogh Museum. Le film à l’extérieur (il sera également mis en ligne sur le site de la FCAC d’ici août) permet de voir la technique hirstienne qui mêle touches de peinture épaisses et projections pour atteindre les hauteurs des toiles, faisant référence autant à l’impressionnisme, au pointillisme, qu’à l’action painting. Dans le but de sublimer la nature.

Vue du studio de Damien Hirst, 2020 © Damien Hirst and Science Ltd. All rights reserved, DACS 2021. Photographed by Prudence Cuming Associates

Les couleurs varient du rose au rouge en passant par le blanc, le bleu, le vert, quelques touches de marron pour évoquer les branches. Les toiles invitent à la méditation, cette capacité à se savoir ici et présent et se réjouir de contempler un travail régénérant. Quoi de mieux que de terminer par cette exposition lumineuse avant de larguer les amarres pour partir en quête du soleil ? Bel été à tous !

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