Les chevaux de Géricault

Jusqu’au 15 septembre 2024

Musée de la Vie romantique, 16 rue Chaptal, Paris 9e

Pour célébrer le bicentenaire de la mort du peintre Théodore Géricault (1791-1824), mort de sa passion pour l’équitation, le musée de la Vie romantique consacre une exposition sur ses représentations équines d’une grande expressivité.

Théodore Géricault (1791-1824), Cheval cabré dit Tamerlan Rouen, musée des Beaux-Arts © RMN-Grand Palais / image RMN-GP

Théodore Géricault développe une passion pour le cheval dans le bocage normand (il est né à Rouen) où son père et lui-même pratiquent l’équitation. Dès son plus jeune âge, il représente cet animal qu’il considère comme son alter ego.

Théodore Géricault, Cinq chevaux vus par la croupe dans une écurie, 1811-1812 Paris, musée du Louvre © GrandPalaisRmn (musée du Louvre) / Philippe Fuzeau

Après des études à Paris (collège Stanislas et lycée Louis-le-Grand), il entre dans l’atelier de Carle Vernet, peintre d’histoire et de batailles, célèbre pour ses tableaux de chevaux. Puis il fréquente l’atelier de Pierre Guérin, où il rencontre Eugène Delacroix. Mais il préfère se rendre à la caserne de Courbevoie, où il peint des croupes de chevaux ; angle original pour l’époque qui lui vaut un succès immédiat.

Théodore Géricault, Chevaux au pâturage, 1822 © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

Géricault s’intéresse à toute la vie de l’animal, de sa naissance à sa mort, de ses moments de tendresse avec ses pairs à la violence du moment de la « monte ».

« À l’époque de Géricault, le cheval joue un rôle bien évidemment central dans la vie quotidienne des Français mais aussi sur les champs de bataille et au coeur des activités économiques », commente Bruno Chenique, spécialiste de Géricault, co-commissaire de l’exposition.

Théodore Géricault (1791-1824), Course de chevaux libres sur le Corso à Rome. Lille, Palais des Beaux-Arts © RMN-Grand Palais (PBA, Lille) / Philipp Bernard

Le parcours dévoile les différentes facettes de la vie et « utilisation » du cheval : à Rome et en Angleterre où il est utilisé pour les courses antiques et hippiques ; sur les champs de bataille où il devient une métaphore des barbaries de la guerre, en particulier au temps de Napoléon – le peintre s’attelle à déconstruire le mythe de l’empereur – ; au travail, notamment dans les champs.

Dans chacune de ces scènes, « Géricault introduit le portrait dans le genre équestre, caractérisé par une individualité et l’expression d’émotions quasiment humaines », précise Gaëlle Rio, directrice du musée.

Théodore Géricault, Chevaux au pâturage, 1822 © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

Le parcours se termine sur l’émouvant Mazzepa, d’après Byron, oeuvre rarement montrée qui représente un jeune page polonais, condamné à mort attaché au dos d’un cheval sauvage, pour avoir été l’amant de la femme du maître. Il échappe à son sort, le cheval mourant d’épuisement avant le jeune homme.

De très belles oeuvres qui mettent en valeur l’anatomie du cheval et son expressivité, dans un univers romantique, souvent à consonance orientale, qui exalte les sentiments.

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2 réponses à Les chevaux de Géricault

  1. Margaux dit :

    Rien à redire
    Je vous félicite

  2. Isabelle dit :

    J’ai hâte de découvrir cette exposition!
    Cette article m’a donné envie d’y aller!
    En espérant vous voir

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