Drôles de petites bêtes

D’Antoon Krings

Antoon Krings — Capucine la coquine, 2018 © Gallimard Jeunesse/Giboulée

Jusqu’au 08 septembre 2019

Musée des Arts Décoratifs (MAD), 107 rue de Rivoli, Paris 1er

Le MAD Paris consacre la première rétrospective à Antoon Krings, auteur-illustrateur des Drôles de Petites Bêtes. Une plongée dans l’univers merveilleux de l’enfance. Petits et grands se régalent de cette nature enchanteresse !

Antoon Krings — © Photographie : Manuel Braun

Le parcours, qui s’étend sur l’ensemble du niveau 3 du musée, rassemble plus de 500 peintures, dessins, estampes et objets d’art. L’exposition met en avant les sources d’inspiration de l’artiste (né en 1962, d’une mère française et d’un père belge), dont le succès de ses petites bêtes mi-animales mi-humaines est connu dans plus de vingt pays au monde.

Antoon Krings — Mireille l’abeille, 1994 © Gallimard Jeunesse/Giboulées

La nature et les jardins ont fasciné Antoon Krings dès son enfance. Il en reproduit les détails botaniques puis casse le naturalisme en ajoutant des couleurs, à ses débuts impressionnistes, fauves et même expressionnistes (cf. Mireille l’Abeille). Puis sa palette s’éclaircit avec les années (cf. Violette la Discrète). Pierre Bonnard (Bord de Seine), natures mortes flamandes et herbiers sont accrochés en contrepoint des peintures d’A. Krings.

Ses compositions foisonnantes rendent hommage au terme anglais de nature morte « still lives » : elles sont vivantes ! Deux oeuvres de Nick et Rob Carter, Transforming Diptych (2013) en sont l’illustration contemporaine. Ces natures mortes numériques intègrent des insectes dans une image en ultra haute définition, qui restitue la texture de la peinture.

Antoon Krings — Violette la discrète, 2018 © Gallimard Jeunesse/Giboulées

Les personnages sont particulièrement attachants car ils reproduisent les sentiments humains, tout en respectant le caractère supposé des insectes. « J »essaie de ne pas trahir mes personnages, que ce soit dans leur apparence ou leur mode de vie », commente l’artiste.

Antoon Krings — Capucine la coquine, 2018 © Gallimard Jeunesse/Giboulées

Les histoires évoquent l’univers fantaisiste de Lewis Caroll. La scénographie (agence Designers Unit) joue d’ailleurs sur les effets d’échelle, permettant aux plus petits de passer par des petites portes à travers les murs des salles.

Une cabane en bois offre une pause lecture avant de passer à l’univers du mouvement Arts & Crafts, à l’adaptation cinématographique des Drôles de Petites Bêtes, et à la recomposition de l’atelier de l’artiste.

Les Drôles de petites bêtes mettent en scène un univers féérique, qui plaît autant aux enfants qu’aux adultes, « grâce aux textes composés de plusieurs niveaux de lecture », commente Anne Monier, commissaire de l’exposition.

Couverture du catalogue de l’exposition. Antoon Krings — Ursule la libellule, 2007 © Gallimard Jeunesse/Giboulées

A l’image du catalogue de l’exposition qui regroupe une belle sélection de peintures des Drôles de petites bêtes, ainsi que des natures mortes flamandes, sources d’inspiration de l’auteur-illustrateur. Et mercredi, je vous parlerai des derniers livres d’Antoon Krings parus chez Gallimard Jeunesse. A suivre !

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