Les couleurs du ciel

Peintures des églises de Paris au XVIIe siècle

Jusqu’au 24 février 2013

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Musée Carnavalet, 23 rue de Sévigné, Paris III

 

Le musée Carnavalet offre un très beau regard sur les peintures des églises de Paris, qui constituent les plus anciens musées de la capitale. Inédite, cette exposition rassemble près de cent vingt oeuvres du XVIIe siècle – âge d’or des commandes religieuses en France.

Le parcours de l’exposition débute avec Henri IV, qui met fin aux guerres de religion ayant saigné l’Europe au XVIe siècle. Sous cette ère de renouveau économique et spirituelle, le nombre de paroisses s’accroît et de nouveaux ordres religieux s’implantent à Paris. Les églises paroissiales et les chapelles privées servent de vitrines aux plus aisés pour afficher leur puissance. Quentin Varin et Georges Lallemant sont les peintres majeurs de cette période.

Sous Louis XIII, cette tendance s’affirme même si la situation politique est plus instable en raison de la guerre menée contre l’Espagne à partir des années 1630. Deux tendances artistiques se développent. L’une autour de Simon Vouet (1590-1649) qui pratique une peinture décorative religieuse empreinte d’une monumentalité lyrique, rapportée d’Italie. Vers la fin des années 1630, Nicolas Poussin (1594-1665) propose une alternative plus sobre, harmonieuse, qui va attirer des peintres comme Philippe de Champaigne (1602-1674), Laurent de la Hyre (1606-1656) ou Eustache Le Sueur (1616-1655).

Louis XIV multiplie les constructions de prestige pour faire de Paris une « nouvelle Rome ». Le bâtiment le plus symbolique de son règne est l’hôtel royal des Invalides, bâtiment civil comportant un important sanctuaire. En dehors de ce chantier, les commandes nouvelles se font plus rares mais sont restaurés de nombreux décors, qui mettent à l’honneur les retables. Charles Le Brun (1619-1690), Pierre Mignard (1612-1695) ou Jean-Baptiste Corneille (1646-1695) sont les artistes les plus recherchés pour ces oeuvres.

L’exposition quitte ensuite cette approche historique pour entrer dans une phase thématique. Elle propose de découvrir les oeuvres de trois lieux en particulier :

– L’abbaye du Val-de-Grâce (construite sous la régence d’Anne d’Autriche) avec deux oeuvres monumentales, Le Sommeil d’Elie de Philippe de Champaigne et la Manne de son neveu Jean-Baptiste. Ces deux toiles se trouvaient en pendants dans le réfectoire du Val-de-Grâce.

– Le dôme des Invalides qui a fait participer les meilleurs architectes, sculpteurs et peintres de la fin du XVIIe siècle. Charles de La Fosse (1636-1716), Jean Jouvenet (1644-1717), entre autres, ont participé à ce gigantesque chantier qui a duré près de trente ans.

– Les Mays de Notre-Dame : tous les ans, au mois de mai, les membres de la puissante corporation des orfèvres offraient un présent à la Vierge et le déposaient à la cathédrale. De plus en plus grands, les tableaux permettent aux jeunes artistes de se faire un nom et de marquer officiellement leur entrée sur la scène artistique, tel Charles-François Poerson (1653-1725) ou Claude Simpol (1666-1716).

Le début du XVIIIe siècle est marqué par la disparition des maîtres comme Mignard et Le Brun. Naît alors un style plus tourmenté, sensuel et exubérant, à la manière de Corrège  ou Titien. En attestent les magistraux Extrême onction de Jean Jouvenet ou le Saint Germain l’Auxerrois donnant une médaille à sainte Geneviève enfant en présence de la Vierge et de sainte Catherine de Louis de Boullogne (1657-1733).

Les visiteurs des « Couleurs du ciel » sont invités à poursuivre leur visite in situ dans les églises Saint-Eustache (Paris Ier), Saint-Nicolas-des-Champs (Paris III) et Saint-Joseph-des-Carmes (Paris VI) pour appréhender les oeuvres dans le contexte architectural de leur époque. Et de profiter de la restauration de certaines chapelles privées, qui redonne à ces lieux l’éclat du Grand Siècle.

 

 

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