Cézanne, lumières de Provence

Kandinsky, l’odyssée de l’abstrait

Une création artistique de Gianfranco Iannuzzi

Jusqu’au 20 janvier 2023

#AtelierdesLumieres

Atelier des Lumières, 38 rue Saint-Maur, Paris 11e

L’Atelier des Lumières présente sa nouvelle programmation son et lumières : Cézanne (programme long) et Kandinsky (programme court). Deux peintres de la modernité.

Vue de l’exposition © Culturespaces / Eric Spiller

CEZANNE (35mn)

L’animation numérique commence avec une touche d’ironie : Cézanne présentant une oeuvre au Salon qui l’avait rejetée ! Il ne sera admis au Salon qu’une seule fois dans sa carrière en 1882. C’est grâce au galeriste Ambroise Vollard, qui lui organise une exposition en 1895, que ses contemporains le découvriront et lui apporteront leur soutien.

Vue de l’exposition © Culturespaces / Eric Spiller

« Il est à la fois l’aboutissement de la tradition classique et le résultat de la grande crise de liberté et de lumière qui a rajeuni l’art moderne. » (Maurice Denis, 1907). Cézanne (1839-1906) est aujourd’hui considéré comme le père de la modernité.

S’il s’inspire à ses débuts de Delacroix et Courbet, Cézanne suit très vite l’exemple de Pissarro. Il quitte son atelier pour peindre le motif en plein air. Puis son style évolue encore, pour dépasser le cadre impressionniste et préfigurer l’art abstrait.

Vue de l’exposition © Culturespaces / Eric Spiller

Il peint 900 toiles et 400 aquarelles dont les plus célèbres sont ici reproduites : les natures mortes aux fruits (« Avec une pomme, je veux étonner Paris ! »); les paysages autour d’Aix-en-Provence avec la montagne Sainte-Victoire (44 huiles et 43 aquarelles qui sont ici superposées à grande vitesse) et la mer ; les portraits des Joueurs de cartes, paysans, fumeurs de pipe ; les Baigneuses. Un passage évoque un feu d’artifice avec des retombées spectaculaires de fleurs. Un autre nous transporte dans la profondeur de la forêt ou encore dans l’intimité de son atelier.

Tout n’est pas rose. Le tourment du peintre se traduit dans ses autoportraits (il en réalise 26). Un membre du jury du Salon de 1866 déclare qu’il se « peint, non seulement au couteau, mais encore au pistolet ».

Vue de l’exposition © Culturespaces / Eric Spiller

La rigueur des compositions, les vibrations de lumière qui font rejaillir les couleurs de Provence sont accompagnées d’une musique essentiellement classique (Schubert, Mendelssohn, Chopin, Vivaldi). Une réalisation numérique inspirante, même si je me suis demandée ce que penserait Cézanne de l’effet visuel de la superposition des vues de Sainte-Victoire, sans pouvoir prendre le temps de les admirer toutes !

KANDINSKY (10mn)

Le programme évoque la quête artistique de Vassily Kandinsly (1866-1944), de Moscou à Paris, de l’art figuratif à l’art abstrait. Paysages russes, folklore des coutumes puis formes oniriques et biomorphiques ; l’oeuvre de Kandinsky s’affranchit de la représentation du réel pour traduire l’intériorité intérieure.

Vue de l’exposition © Culturespaces / Eric Spiller

Un seul regret sur cette section qui fait exploser les couleurs et la malléabilité des formes : qu’elle ne dure pas plus longtemps !

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