De Khéops à Ramsès II
Jusqu’au 5 janvier 2025
#AtelierdesLumieres
Atelier des Lumières, 38 rue Saint-Maur, Paris 11e
L’Atelier des Lumières propose une immersion dans l’Égypte des Pharaons, période mythique qui se prête particulièrement bien à une mise en scène numérique. Le programme court reste sur une note exotique en présentant Les Orientalistes, dont Ingres, Delaxcroix, Gérôme… Un fascinant voyage dans le temps et l’espace.
Le point de départ de cette aventure spatio-temporelle, mise en scène par des jeux de lumière et une bande-son entraînante, sont les vestiges de l’Égypte antique tels qu’ils sont apparus aux scientifiques français lors de la campagne de Napoléon en Égypte (1798-1801). Le peintre David Roberts les dessina dans son carnet en notant : « Nous sommes un peuple de nains visitant une nation de géants ». Grains de sable soulevés par le vent et c’est parti pour une incroyable épopée !
Dieux créateurs du monde, fleuve sacré dont les crues abreuvent les terres de limon fertile, chantiers des pyramides qui se construisent brique par brique à la manière d’un dessin animé, tombeaux des rois éternels gardés par d’imposants Sphinx…
« La particularité de ce programme long est de varier les supports des oeuvres présentées », commente Virginie Martin, directrice artistique. « Et, bien sûr, d’inviter les visiteurs à se rendre par la suite dans les musées pour les voir de visu. »
Les statues du couple mythique Akhénaton et Néfertiti se rapprochent jusqu’à presque s’embrasser avant de faire place au non moins glorieux Ramsès II et sa célèbre bataille de Qadech. Les bras du Nil déversent de l’or pour se muer en bijoux royaux.
La Vallée des Rois présente le tombeau de Toutânkhamon à la seule lumière des torches tandis que les trésors du tombeau de Néfertari se dévoilent dans d’éclatantes couleurs.
Le spectateur passe dans l’au-delà en s’approchant du plafond astronomique de Dendérah. Scène qui termine le cycle de vie développé par cette genèse de la cosmogonie égyptienne, sur la musique de Starway to Heaven (Led Zepplin).
Le rêve se poursuit avec l’Orient fantasmé par les peintres occidentaux : Delacroix, Ingres, Gérôme, pour les plus connus. Traversée du désert, halte dans les oasis, chasse aux félins, portraits de femmes sensuelles et d’hommes vêtus luxueusement, palais somptueux. N’était-ce qu’un mirage ? Le spectateur se réveille dans un salon parisien du XIXe siècle.
L’ensemble est superbement mis en scène et en musique. Une réussite.
Excellent article, qui nous permettra de passer un bon moment en famille ce week-end !