Anna-Eva Bergman

Voyage vers l’intérieur

Jusqu’au 16 juillet 2023

#ExpoBergman

Musée d’Art Moderne de Paris, avenue du Président Wilson, Paris 16e

Le Musée d’Art Moderne de Paris (MAM) présente une grande rétrospective de l’artiste norvégienne Anna-Eva Bergman (1909-1987). Son emploi de la feuille d’or ou d’argent et ses formes pures d’inspiration « kandinskienne » forment un hommage à la nature, notamment aux paysages nordique et méditerranéen.

Anna-Eva Bergman, N°18-1956 Grand soleil, 1956. Huile et feuille de métal sur toile. Stortinget, The Norwegian Parliament © Anna-Eva Bergman / Adagp, Paris, 2023 Photographie © Peter Mydske / Stortinget

Si l’artiste a été exposée de son vivant, en France (au MAM en 1977) et en Europe (Italie, Allemagne, Norvège), son oeuvre mérite d’être plus amplement connue.

Anna-Eva Bergman, N°71-1970 Pierres de Castille 1, 1970.
Encre de Chine sur papier marouflé sur toile. Fondation Hartung-Bergman © Anna-Eva Bergman / Adagp, Paris, 2023 Photographie © Fondation Hartung-Bergman

Le parcours propose plus de 200 oeuvres pour découvrir sa célébration de la nature. « La voie qui mène à l’art passe par la nature et l’attitude que nous avons envers elle »(Anne-Eva Bergman, 1950).

La jeune femme suit sa formation artistique à Oslo et à Vienne. À Paris elle rencontre Hans Hartung, alors peintre abstrait inconnu, qui deviendra un grand photographe. Ils se marient à Dresde et fréquentent les artistes avant-gardistes.

Anna-Eva Bergman, El generalissimo, vers 1935. Mine de plomb sur papier. Fondation Hartung-Bergman © Anna-Eva Bergman / Adagp, Paris, 2023 Photographie © Claire Dorn

Ses premières productions sont d’ordre figuratif. Bergman illustre les bouleversements sociaux et politiques des années 1930 avec un penchant pour la caricature, n’hésitant pas à dénoncer la doctrine nazie et les stéréotypes culturels des pays qu’elle visite.


Anna-Eva Bergman, N°49-1969 Paysage nordique, 1969.
Vinylique et feuille de métal sur panneau de bois contreplaqué. Fondation Hartung-Bergman © Anna-Eva Bergman / Adagp, Paris, 2023 Photographie © Claire Dorn

À partir des années 1940, sa peinture quitte le domaine du figuratif pour s’imprégner de symbolisme. L’artiste traduit son observation de la nature par l’invention d’un alphabet de formes qui incarne les rochers, la montagne, le soleil, les arbres, les pyramides et les stèles. Elle les décline dans une gamme chromatique variant du blanc, bleu, vert, noir, rouge et utilise des feuilles de métal dorées et argentées. Ce développement minimaliste s’intensifie dans les années 1970, sa palette se restreint tandis que ses formats s’agrandissent.

Anna-Eva Bergman, N°11-1968 Grand rond, 1968. Vinylique et feuille de métal sur toile. Fondation Hartung-Bergman © Anna-Eva Bergman / Adagp, Paris, 2023 Photographie © Fondation Hartung-Bergman

Ses oeuvres relèvent de l’expérience sacrée voir métaphysique. Nonobstant les visiteurs autour de vous, admirer ses toiles, c’est entré en symbiose avec l’univers cosmique (Planète éclatée, 1958 ; Grand Océan, 1966; Grand horizon bleu, 1969 ; Fjord, 1968). Sublime !

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