Peintre de la cause slave

Alphonse Mucha

Jusqu’au 27 janvier 2019

Achetez le catalogue de l’exposition : 

Musée du Luxembourg, 19 rue de Vaugirard, Paris 6e

L’artiste tchèque Alphonse Mucha (1860-1939) est célèbre pour avoir prêté son nom à l’Art nouveau. Mais son oeuvre vouée à la cause slave reste méconnue. Le musée du Luxembourg nous éclaire à ce sujet.

Né en Moravie (future Tchèquie), Mucha arrive à Paris en 1887. Il devient illustrateur. Pour l’actrice Sarah Bernhardt, il réalise l’affiche de Gismonda (une pièce de Victorien Sardou). Première d’une longue série d’affiches publicitaires ou décoratives, dans lesquelles les figures féminines sont entremêlées de fleurs et de volutes graphiques. Elles lui apportent la notoriété et l’amitié de Gauguin avec qui il va partager un atelier, lorsque ce dernier, tout juste rentré de Tahiti, a besoin d’un local pour préparer son exposition.

Parallèlement Mucha collabore avec le joaillier parisien Georges Fouquet. Il lui confie la conception d’une collection de bijoux – boucles d’oreilles, collier, bagues, broches – qui sera exposée à l’Exposition internationale de Paris en 1900. Leur collaboration se conclut par l’ouverture de la boutique Fouquet, au 6 rue Royale, pour laquelle Mucha conçoit les décorations intérieures, la façade, les meubles, les luminaires et bien d’autres objets décoratifs.

 

Parallèlement, pour l’Exposition universelle de 1900, Mucha entreprend de dépeindre l’histoire et la civilisation des différents peuples slaves. « Cette entreprise, teintée d’une philosophie humaniste, franc-maçonne, va l’occuper les trente dernières années de sa carrière. Il va réaliser des toiles gigantesques, pour lesquelles il produit une quantité abondante d’études préparatoires au dessin virtuose », commente Tomoko Sato (conservatrice de la Fondation Mucha, Prague), commissaire de l’exposition.

L’exposition se termine sur son ultime projet : un triptyque humaniste commencé en 1936 représentant L’Âge de la Raison, L’Âge de la Sagesse et L’Âge de l’Amour. Tentative de vaincre par l’art la montée en puissance des violences des années 1930.

Le parcours permet de (re)découvrir les affiches qui ont fait la gloire de l’artiste. Mais aussi ses planches d’illustrateur, ses peintures et photographies, ses sculptures et pastels, sans oublier ses bijoux. Et bien, contrairement à mes attentes, j’ai été déçue ! Je pense que le manque de luminosité dans les premières salles y est pour beaucoup. Les illustrations de Mucha, que j’affectionne habituellement, m’ont paru ternes. En revanche, le documentaire multimédia dans la seconde partie de l’exposition, permet de mettre en valeur la couleur et le détail d’une sélection d’oeuvres. Au final, avis mitigé pour cette exposition !

Taggé .Mettre en favori le Permaliens.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *