Corps en résistance

Sans titre (Les Personnages avec Marie Mendy) 1994-1996 Valérie Jouve Photographie couleur, 110 x 148 cm. Collection FRAC Ile-de-France. © Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015Valérie Jouve

Jusqu’au 27 septembre 2015

[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Exposition-VAL-RIE-JOUVE—GERMAINE-KRULL-JKRUL.htm]

Catalogue de l’exposition : 

Jeu de Paume, 1 place de la Concorde, Paris VIII

Le Jeu de Paume présente la première exposition monographique de Valérie Jouve (née en 1964, à Saint-Etienne), photographe française qui travaille sur le rapport entre les corps et l’espace urbain. Réunissant art du paysage et du portrait, elle crée dans ses oeuvres grand format des scènes chorégraphiées sous haute tension.

Voir une exposition de Valérie Jouve est une expérience inédite. Le spectateur prend conscience de son déplacement dans l’espace tandis qu’il observe les « Passants », « Personnages », « Figures », « Arbres », « Façades » et « Paysages », eux-mêmes soumis à l’analyse de leur occupation de l’espace.

A mi chemin entre le documentaire et la fiction, les images de Valérie Jouve interrogent ainsi la place du corps – qu’il soit humain architectural ou naturel (troncs d’arbres qui s’enracinent dans le sol) – dans la ville.

« La recherche de la photographe se place du côté de la résistance, de la force et de la présence, donc de ce qu’elle appelle ‘être là’. […] Elle incite alors à ce ‘décalé’ par rapport à nos habitudes, nos perceptions et à notre résignation », commente Arlette Farge, commissaire de l’exposition.

Sans titre (Les Personnages avec Josette) 1991-1995 Valérie Jouve C-print, 100 x 130 cm. © Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015. Courtesy galerie Xippas, Paris

Cette rétrospective présente des oeuvres des années 1980 à nos jours, culminant avec une nouvelle pièce créée pour l’exposition : Blues. L’artiste est partie au Guatemala pour filmer ce qu’est devenu le paysage après l’arrivée et l’exploitation du sol par les Gringos, comme les appellent les Indiens natifs. L’ensemble se compose de cinq séquences filmées, photographies, textes et son, autour d’une figure principale : Tania Carl, chanteuse de blues, partie de France pour le Guatemala.

De toutes les séries, c’est celle des « Personnages » qui m’a le plus interpellée. Les hommes et femmes semblent surgir dans l’espace avec soudaineté. Cadrage serré et mouvement des sujets mettent en scène des corps qui semblent sortir d’un réel engloutissant. En nous mettant face à une réalité vécue par chacun d’entre nous, sans que l’on est soit toujours conscient, la photographe nous révèle l’intensité du monde vivant.

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