Royaumes oubliés

De l’empire hittite aux Araméens

Jusqu’au 12 août 2019

Tête de lion provenant de la base de la statue de Katuwas. Londres, The British Museum © The Trustees of the British Museum

Musée du Louvre, Hall Napoléon, Paris 1er

Le musée du Louvre nous invite à un voyage dans le temps pour découvrir deux civilisations oubliées, dont l’art pourtant est exceptionnel : les empires hittite et araméen.

L’empire hittite est une puissance rivale de l’Egypte antique. Elle domine l’Anatolie jusqu’au IIe millénaire avant J.-C.. Le roi Mursili Ier pille Babylone en 1595 avant J.-C. et met fin au règne des Hammourabi. En 1274 avant J.-C., les Hittites affrontent Ramsès II lors de la bataille de Qadesh. La chute de l’empire hittite laissera la place aux royaumes néo-hittite et araméen dans les territoires de la Turquie et de la Syrie modernes. Eux-mêmes disparaîtront sous le joug des Assyriens.

Portrait du baron Max Von Oppenheim devant une sculpture de Tell Halaf © Fondation Max Freiherr von Oppenheim, Rheinisch-Westfälisches Wirtschaftsarchiv, Cologne

Le parcours est dominé par de monumentales sculptures en forme de lion ou de sphinx, qui gardaient les portes du palais du roi araméen Kapara (vers 890-870 avant J.-C.). Elles sont découvertes par le baron allemand Max von Oppenheim qui fouille le site de Tell Halaf, près de l’actuelle frontière turco-syrienne, entre 1911 et 1913. Il les rapporte à Berlin et les expose en 1930. Détruites par un bombardement pendant la Seconde Guerre mondiale, elles sont restaurées au début des années 2000 par le Pergamon Museum, à partir de 27.000 pièces retrouvées. Elles sont aujourd’hui exposées pour la première fois en France. En particulier la statue funéraire que Max von oppenheim appelait sa « Vénus ».

Autre oeuvre surprenante : le moulage d’après l’obélisque du roi Salmanazar III (858-824 av. J.-C.), conservé au British Museum et prêté exceptionnellement par Londres. Haut de plus de 2 mètres, il est le plus complet des obélisques actuellement connus dans le monde assyrien. Il est sculpté sur toutes ses faces, représentant des rois vaincus qui apportent des tributs de leur région ou se prosternent devant Salmanazar III.

L’exposition est dotée de nombreux documentaires numériques qui permettent de visualiser les oeuvres reconstituées, dont l’incroyable forteresse royale du palais à Hattusa.

Stèle du roi Kilamuwa. Berlin, Staatliche Museen zu Berlin © BPK,Berlin, Dist. RMN Grand Palais / Jürgen Liepe

Des oeuvres époustouflantes de force, à la fois massives et délicatement décorées. A ne pas manquer !

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