Neurones

Les intelligences simulées

Jusqu’au 20 avril 2020

Centre Pompidou, Paris 4e

Arts et sciences s’entremêlent dans la nouvelle exposition du Centre Pompidou, « Neurones, les intelligences simulées ». Les oeuvres s’appuient sur les dernières recherches de l’Intelligence Artificielle et du Deep Learning [apprentissage profond]. Fascinant !

Lu Yang, Hearse Delusional Mandale No.7, 2015.
Courtesy of the artist Lu Yang and Société Berlin

Le parcours se scinde en thématiques relatives aux représentations du cerveau, au domaine du jeu (ordinateur contre humain), au développement des robots (nouvel entrepôt Amazon en Essone ; ce qui répond à ma question !) et facultés cognitives étendues par l’intelligence artificielle.

Voici quelques-uns des artistes dont il faut retenir les oeuvres.

Hermann Cuntz & Marvin Weigand, Computational Cajal, 2012.
Installation. Collection de l’artiste

Chercheur dans les neurosciences computationnelles, Hermann Cuntz s’intéresse aux dentrites. Il réalise dans Computational Cajal (2012) des schémas de production en 3D, inspirés de ceux des neurones humains, pour mieux les discerner.

Refik Anadol, Engram : Data Sculpture, 2018
© Refik Anadol

L’artiste turc Refik Anadol (né en 1985), spécialisé dans les systèmes de visualisation des data, a capté les ondes cérébrales de 800 volontaires, focalisés sur un souvenir, grâce à un encéphalogramme, et les a traduites par un algorithme en peintures mouvantes en 3D. Grâce à la technologie GlassBrain, il livre une interprétation à la fois scientifique et esthétique des flux de la pensée.

Pascal Haudressy, Brain Study, 2009.
Collection de l’artiste

Pascal Haudressy évoque l’omniprésence de la technologie avec des projections lumineuses. Dans Brain Study (2009), il modélise un cerveau humain et introduit des bugs qui forcent l’ordinateur à recalculer sans cesse les coordonnées de chaque pixel. A l’image des connexions cérébrales qui évoluent tout au long de la vie.

Hicham Berrada, Présage, tranche, 2007- en cours.
Courtesy of the artist and Kamel Menour, Paris/London

Hicham Berrada (né en 1986, à Casablanca) compose des paysages chimiques dans des aquariums fermés hermétiquement, dans lesquels il intervient selon un protocole scientifique défini. A la manière d’un chef d’orchestre, il guide l’évolution des formes et des couleurs des matériaux en décidant de stopper ou non le processus chimique en cours. Ses paysages rappellent l’architecture des synapses.

L’architecte Zaha Hadid utilise l’intelligence artificielle pour concevoir des formes et des structures innovantes. Telle la Puddle Chair, prototype imprimé en 3D, qui s’appuie sur un ensemble de données (poids, résistance, répartition de la matière) pour optimiser l’usage de la matière.

Je terminerai avec l’oeuvre la plus esthétique du parcours : Mosaic Virus (2019) de Anna Ridler (née en 1985, en Grande-Bretagne). L’artiste présente trois tulipes générées par une intelligence artificielle programmée à partir de dix mille photographies de vraies tulipes. Les fleurs changent de couleurs selon les variations du bitcoin : plus le cours est fort, plus leur ton est vif.

Des oeuvres stimulantes. Enfin de l’art contemporain que j’apprécie !

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