L’homme et la femme modernes sont avant tout des citadins

L’Impressionnisme et la Mode

Jusqu’au 20 janvier 2013

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Musée d’Orsay, 1 parvis de la Légion d’Honneur, Paris VII

 

Exposition extra-ordinaire, au sens où elle sort de l’ordinaire, « L’Impressionnisme et la Mode » présentée au musée d’Orsay, relève plus d’une expérience théâtrale. Grâce à la scénographie de Robert Carsen qui met en scène les oeuvres picturales mais aussi vestimentaires, selon un sens de la dramaturgie fascinant.

 

Le visiteur peut autant apprécier les toiles, dont certaines prêtées exceptionnellement telles Portrait de Madame Charpentier et de ses enfants de Renoir (The Metropolitan Museum of Art, New York) ou Nana de Manet (Hamburger Kunsthalle, Hambourg). Que les robes à crinoline, la lingerie, les accessoires de mode (gants, souliers, chapeaux, etc.).

Deux approches possibles pour un sujet qui relie deux thèmes au premier abord éloignés mais dont le rapprochement permet une nouvelle lecture de l’histoire de l’art. Les Impressionnistes excellent dans le rendu des matières, dans la captation des jeux de lumière de l’habit – et non plus seulement des éléments naturels -, dans le portrait de figures non figées, dans l’air du temps et le mouvement.

L’exposition commence par son contenu « scientifique » avec un rappel du contexte historique (la création des Grands Magasins et l’avènement de la publicité à laquelle Zola pronostiquait déjà qu’aucune femme ne résisterait!) et des citations tellement pertinentes et qui semblent si contemporaines du Bonheur des Dames (1881) d’Emile Zola. Elle enchaîne sur un semblant de catwalk avec autour des chaises, des jeux de miroir. Une partie centrale, plus intime, dévoile les dessous et l’incroyable superposition de pièces qui composaient les tenues des élégantes.

Avant de passer aux hommes, représentés seuls ou en groupe (ambiance club de gentlemen). Pour finir sur un espace en plein air – gazon synthétique sous les pieds, hauteur de plafond à perte de vue. Qui symbolise la libération des femmes vis à vis du corset, la liberté de leur mouvement qui rend nécessaire, pour le peintre, d’utiliser des canevas de plus en plus grands.

Au-delà des oeuvres rarement montrées, l’exposition offre de redécouvrir Renoir (Femme au piano, 1875/76), Monet (Déjeuner sur l’herbe, 1865/66 ; Femmes au jardin, 1866), Caillebotte (Rue de Paris, jour de pluie, 1877), Bartholomé (Dans la serre, 1881), Tissot (Le Cercle de la rue Royale, 1868), Gervex (Rolla, 1878), Stevens (Eva Gonzalès au piano, 1879), Manet (La femme au perroquet, 1866).

Théâtralisée, l’exposition donne à voir en trois dimensions et propose peu de textes pour laisser les oeuvres s’exprimer d’elles-mêmes. Robert Cansen organise également la scénographie de « Bohèmes » aux Galeries nationales du Grand Palais (et avait conduite celle de Marie-Antoinette, en 2008). A suivre!

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