T’ang Haywen

Un peintre chinois à Paris (1927-1991)

Jusqu’au 17 juin 2024

Musée Guimet, 6 place d’Iéna, Paris 16e

Le musée Guimet présente l’oeuvre de T’ang Haywen (1927-1991), peintre chinois Parisien d’adoption, contemporain de Zao Wou-Ki(1920-2013). Son oeuvre joue de la dualité tant sur la forme que sur le fond.

Sans titre, 1955-1960. Gouache sur papier Annonay © RMN-Grand Palais (MNAAG, Paris) / Thierry Ollivier © T’ang Haywen / ADAGP, Paris, 2024

T’ang Haywen arrive à Paris en 1948, officiellement pour suivre des études de médecine. Il ne repartira jamais. Formé à la calligraphie, il s’instruit sur la peinture occidentale. Il fréquente les musées parisiens, dont le musée Guimet, comme le révèlent ses croquis au stylo à bille, reproduits sur les cimaises à l’entrée de l’exposition.

Sans titre, 1988, encre sur papier Arches © T’ang Haywen Archives © T’ang Haywen / ADAGP, Paris, 2024

Artiste discret, qui se tient loin des feux de la rampe et du marché de l’art, T’ang Haywen gagne cependant en notoriété. Il développe une oeuvre qui tend à unir le plein et le vide, le noir de l’encre et le blanc du papier, les formes figuratives et les compositions abstraites.

Sans titre, 1985, encre sur papier Arches © T’ang Haywen. Archives © T’ang Haywen / ADAGP, Paris, 2024

Ses paysages et portraits en couleurs des années 1960 laissent progressivement la place, à partir des années 1970, aux diptyques, son format de prédilection. Ils évoquent la calligraphie, la peinture de lettré, mais se font de moins en moins figuratifs, sans aller jusqu’à l’abstraction. On retrouve un visage dans des lignes verticales, des compositions florales dans des tâches d’encre.

Sans titre, 1972, encre sur papier, MA 13344 © RMN-Grand Palais (MNAAG, Paris) / Thierry Ollivier © T’ang Haywen / ADAGP, Paris, 2024

L’artiste aime « naviguer entre deux mondes tantôt le monde visible, tantôt le monde de la pensée. Une peinture idéale va les réunir ».

Les oeuvres de T’ang Haywen ont fait l’objet d’un trafic d’oeuvres d’art, saisies par l’État. Elles retrouvent aujourd’hui les cimaises du musée Guimet qui les met en valeur dans l’espace de sa Rotonde.

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