Jusqu’au 28 juillet 2014
[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Exposition-LOUVRE-ABU-DHABI-LOUAB.htm]
Musée du Louvre, Hall Napoléon, Paris Ier
Le Louvre Abu Dhabi ouvrira ses portes en décembre 2015. Ce sera le premier musée universel créé au Moyen-Orient. En attendant la concrétisation du bâtiment de Jean Nouvel, plus de 260 pièces de sa nouvelle collection d’oeuvres anciennes et contemporaines sont exposées à Paris.
Une maquette du futur Louvre Abu Dhabi accueille le visiteur. Arrivent ensuite une succession d’oeuvres qui ont été acquises pour le Louvre Abu Dhabi en concertation avec l’Agence France-Muséums et les experts de l’Emirat.
Dès le début du parcours sont exposées des pièces maîtresses telles une statuette appelée Princesse de Bactriane, un bracelet en or aux figures de lions fabriqué en Iran il y a près de 3.000 ans.
S’ensuivent des figures de Bodhisattva, de Sho-Kannon, de Christ montrant ses plaies qui font face à une Bible gothique (XIIIe siècle), une section du Coran et une Tora dans son coffret-reliure.
Autres oeuvres phares : une délicate Vierge à l’Enfant de Bellini (XVe siècle) face à une aiguière à décor épigraphique.
Mais la toute première pièce de cette collection, précise Laurence des Cars (commissaire de l’exposition et nouvelle directrice du musée de l’Orangerie) est « Composition avec bleu, rouge, jaune et noir (1922), de Piet Mondrian, achetée lors de la vente aux enchères d’Yves Saint Laurent en 2009″.
Cette oeuvre est présentée dans la dernière section de l’exposition (« Figuration et abstraction au XXe siècle) qui comprend les photographies African Negro Art de Walker Evans, des panneaux calligraphiques de Cy Twombly, Anthropométrie (ANT 110) d’Yves Klein et un original collage sur papier et gouache de Pablo Picasso (Portrait de femme).
Axée sur la beauté esthétique des oeuvres autant que sur leur valeur historique, cette exposition oblige le regard occidental à changer son angle d’observation. Occident et Orient se mêlent autant que les siècles représentés. Cette perte des repères, loin de perturbée, apporte un souffle nouveau, régénérant, pour celle/celui qui arpente les musées à longueur d’année!