Matisse, comme un roman

Jusqu’au 22 février 2020

Centre Pompidou, Galerie 1 (niveau 6), Paris 4e
#ExpoMatisse

Le Centre Pompidou rend hommage à Henri Matisse, né il y a 150 ans, avant-gardiste de l’art moderne et grand rival de Picasso. L’exposition retrace cinq décennies de recherches axées sur la conciliation entre le dessin, la peinture et la couleur.

Vue de l’exposition « Matisse, comme un roman », Galerie 1, Centre Pompidou, Paris
Crédit photo © Centre Pompidou, Bertrand Prévost © Succession H. Matisse

Le titre de l’exposition reprend celui du le livre de Louis Aragon, Matisse, roman (1971) pour décrypter le cheminement de l’artiste – à la fois dessinateur, peintre, graveur et sculpteur – dans sa quête plastique.

Venu à la peinture tardivement (1890), Matisse révolutionne le médium par ses blocs de couleurs vives (période fauve 1905/06) qui définissent les contours.

Il applique cette technique au décor ornemental dont l’Intérieur aux aubergines (1911) en est un brillant exemple. Plus de perspective, plus de lignes, seul subsiste un foisonnement de couleurs dont le motif légumier, finalement, n’a plus vraiment d’importance. Cette oeuvre de la série des « intérieurs symphoniques » est la dernière à être conservée en France, au musée de Grenoble, qui l’a exceptionnellement prêtée pour l’occasion.

Dans les années 1910, Matisse suit la mouvance cubiste (Tête blanche et rose, 1914).

En quittant Paris pour Nice (1917), alors qu’il avait atteint le seuil de l’abstraction, l’artiste revient à la peinture figurative. « Le peintre choisit de retourner à un sujet modelé par la lumière », commente Aurélie Verdier, commissaire de l’exposition.

Vue de l’exposition « Matisse, comme un roman », Galerie 1, Centre Pompidou, Paris
Crédit photo © Centre Pompidou, Bertrand Prévost © Succession H. Matisse

À partir de 1947, Matisse unit signes plastiques et mots comme dans Jazz, grâce à des gouaches découpées et des textes manuscrits. Les volumes sont réduits à l’extrême pour en révéler la quintessence.

Matisse, pour qui l’oeuvre était « un grand livre ouvert dans l’espace », diversifie encore un peu plus sa pratique artistique avec la réalisation de vitraux et de céramiques pour la chapelle de Vence.

Fenêtres offrant une vue sur l’extérieur, mosaïques bigarrées, voluptueuses odalisques, gouaches marines où le regard plonge et se perd dans la contemplation. Une exposition qui fait chaud au coeur grâce à ses vibrantes couleurs ; à ne pas manquer !

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