Dessins bolonais du XVIe siècle

Dans les collections du Louvre

Jusqu’au 16 janvier 2023

Musée du Louvre, salle des arts graphiques (rotonde Sully sud), Paris 1er

Le musée du Louvre présente une sélection de 44 feuilles d’artistes bolonais qui reflètent l’évolution de l’art du dessin au 16e siècle. Des sanguines d’un raffinement extrême.


Pellegrino Tibaldi, Éole vu de face © RMN- Grand Palais (Musée du Louvre) – Michel Urtado

Le Cabinet des dessins du Louvre conserve près de 500 oeuvres de l’École bolognaise du 16e siècle, issues majoritairement de la collection du banquier d’origine allemande Everhard Jabach (acquise en 1671 pour le Cabinet du roi), des saisies révolutionnaires, et de diverses dons tel celui du baron Edmond de Rotschild en 1935.

Amico Aspertini, Hommes et chevaux embarqués sur le Danube. Copie d’après la colonne Trajane © RMN-Grand Palais (Musée du Louvre) – Thierry Le Mage

La plupart de ces dessins sont signés d’artistes bolonais natifs ou d’adoption et représentent des études préparatoires à des peintures religieuses ou profanes, des copies d’après l’antique ou des exercices graphiques.

Au début du Cinquecento, Bologne connaît un élan artistique favorisé par la pensée humaniste diffusée par les érudits de l’Université, une des plus anciennes du monde occidental, fondée en 1088. Les artistes les plus connus se nomment Francesco Francia, Peregrino Cesena, Jacopo da Bologna et Innocenzo da Imola.

Biagio Pupini, Achille et Penthésilée. Copie d’après l’antique © RMN – Grand Palais (Musée du Louvre) – Michel Urtado

À partir de 1520, l’influence du style romain de Raphaël imprègnent les oeuvres des artistes bolonais, tels Bartolomeo Ramenghi et Biagio Pupini. Les couleurs bleue, jaune, marron rougeâtre font leur apparition, et rendent les jeux d’ombre et de lumière d’autant plus accrus.

Orazio Samacchini, La Présentation au Temple © Musée du Louvre, dist. RMN – Grand Palais – Photo L. Chastel

Dans la seconde moitié du 16e siècle, Prospero Fontana, Lorenzo Sabatini et Orazio Sammchini se distinguent par leurs décors dans de somptueux palais dont ceux du pape bolonais Grégoire XIII.

Bartolomeo Passerotti, Jupiter assis sur des nuages © RMN – Grand Palais (Musée du Louvre) – Michel Urtado

Bartolomeo Passerotti – artiste le plus réputé de l’École bolognaise – apporte un nouveau regard du naturel, presque scientifique, et ouvre la voie de la modernité à la génération suivante, celle des Caravage.

Traits vifs, figures dynamiques et puissantes, lumière délicate résument ces dessins d’une grande finesse d’exécution. Cette exposition, derrière ses portes vitrées, offre un moment hors du temps, loin de la cohue des visiteurs du musée ; à ne pas manquer !

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