« Je suis divin et génial »

Dali

Jusqu’au 25 mars 2013

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Centre Pompidou, Paris, IV

Alors que le Centre Pompidou avait enregistré son plus fort taux de fréquentation à ce jour (840.000 visiteurs) lors de son exposition inaugurale (1977) sur Dali, trente ans plus tard, il réitère l’exercice…

A la fois figure magistrale de l’histoire de l’art et très populaire, Dali (1904-1989) est aussi controversé par rapport à son goût de l’argent – il est surnommé « Avida Dollars » – et ses prises de position politique provocatrices. C’est cette complexité, à la fois de l’oeuvre et du personnage, que l’exposition du Centre Pompidou tente de mettre en avant.

Le parcours s’effectue selon des sections chrono-thématiques confrontant l’oeil et le cerveau du peintre au regard du spectateur. Elle met en avant l’action pionnière de Dali dans l’art de la performance, évoque ses oeuvres éphémères, ses happenings. L’exposition rappelle également la dimension manipulatrice de Dali par rapport aux médias. L’artiste considère son art comme un acte global de communication. Il se construit un personnage qu’il met en scène, interrogeant par la-même la figure de l’artiste (persona) face à la tradition.

Dali balade le spectateur entre l’infiniment petit et l’infiniment grand, contraction et dilatation qui se polarisent : précision minutieuse flamande (admiration de Vermeer et de Millet) et baroque spectaculaire de la peinture ancienne qu’il met à l’oeuvre dans son musée-théâtre de Figueres, sa ville natale.

Cette oscillation se fonde sur un questionnement général de l’identité dans lequel le monde est double : son frère mort, également appelé Salvador ; le couple rêve-réalité ; l’hermaphrodisme. Un entre-deux qui est aussi un moment de l’Histoire : entre-deux guerres, montée des totalitarismes, affrontements idéologiques, migrations, scènes artistiques croisées (Dali opère à Paris, Barcelone et New York).

Parmi les chefs-d’oeuvres sont présentés La Persistance de la mémoire (Montres Molles), 1931 ; Le Grand Masturbateur, 1929  ; Le spectre du sex-appeal, 1934; L’énigme sans fin, 1938.

La scénographie, extrêmement fluide et spacieuse (pour pouvoir accueillir un nombre record de visiteurs, j’imagine!) m’a paru parallèlement divaguante! On entre dans l’exposition par un oeuf – évocation du monde de la naissance, de la fertilité, du corps -, on en sort par le cerveau. Une belle métaphore du cheminent intellectuel de Dali. Mais la présentation des oeuvres de part et d’autre de vastes allées oblige à faire de multiples allers-retours dans la salle. On ne sait plus où donner de la tête tant le contenu est foisonnant. Et si, sur le papier, il y a un ordre des salles, dans la pratique, on le devine à peine. Démesurée, cette exposition est indéniablement à l’image des toiles du peintre!

 

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