De Hiroshige à Kuniyoshi
Prolongation jusqu’au 8 août 2021
Musée Cernuschi, 7 avenue Vélasquez, Paris 8e
Après neuf mois de travaux, le musée Cernuschi ré-ouvre ses portes pour nous emmener le long de la route du Kisokaido, immortalisée notamment par l’illustre Hiroshige. Une invitation à un voyage dans le temps et l’espace ; fascinant !
L’exposition nous transporte le long de la route du Kisokaido, une des cinq voies du réseau routier créé au Japon pendant l’époque Tokugawa (1603-1868). Elle reliait la ville où le shogun avait sa résidence – Edo (actuelle Tokyo) – à celle de l’Empereur qui siégeait à Kyoto. Route à ne pas confondre avec celle, tout aussi célèbre, du Tokaido, qui rejoignait l’ancienne capitale en cinquante-trois relais le long de la côte et dont les estampes sont publiées vers 1833/34.
Kisokaido, elle, est jalonnée de soixante-neuf relais à travers les montagnes intérieures de l’archipel nippon. La route était donc plus longue, plus ardue (elle comprend neuf cols escarpés), mais aussi parfois plus pittoresque.
Entre 1835 et 1838, le Kisokaido fait l’objet d’une série d’estampes réalisées par Keisai Eisen (1790-1848) et terminées par son contemporain Utagawa Hiroshige (1797-1858). Le premier en réalise 24 et le second 47. Les croquis d’Hiroshige sont actuellement conservés au British Museum. Elles connurent un grand succès et inspirèrent par la suite Utagawa Kunisada (1786-1865) et Kuniyoshi (1797-1861), dans un style plus moderne.
L’exposition présente deux séries complètes : celle d’Eisen et d’Hiroshige, provenant des collections Georges Leskowiz, considérée comme la plus belle au monde pour la qualité de son tirage et la conservation de sa polychromie.
La série réalisée par Kuniyoshi, qui appartenait à Henri Cernuschi (1821-1896), fondateur du musée, est dévoilée pour la première fois au public. Elle est moins axée sur les paysages, comme chez Eisen et Hiroshige, mais plus sur les personnages qui sont tirés de la littérature, du théâtre et du folklore japonais : fantômes, esprits, samouraïs, courtisanes peuplent les estampes dans une imagination débordante. L’artiste aurait produit, avec l’aide de ses élèves, jusqu’à 300 dessins par jour. Pour ses créations, il s’appuie sur un paysage en arrière-plan, devant lequel il place un personnage dans une position souvent loufoque. « Si les scènes représentées n’ont pas vraiment de lien direct avec les relais auxquels elles sont associées, il existe cependant un rapprochement dans les jeux de mots », explique Manuela Moscatiello (responsable des collections japonaises, musée Cernuschi), commissaire de l’exposition.
La série de Kunisada est conservée par le Museum of Fine Arts de Boston et n’a pas pu être présentée en raison de la crise sanitaire. Mais un écran numérique permet de les admirer.
Parallèlement, des objets précieux sont disposés faisant référence à certains détails des estampes comme deux remarquables sets de pique-nique, un nécessaire de fumeur, une magnifique armure et deux sabres finement sculptés.
Cette exposition est un régal pour les amateurs d’estampes, du genre meisho-e (représentation des vues les plus célèbres du Japon).
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