Le cirque de Calder

Cirque Calder, 1926-31. Matières diverses. New York, Whitney Museum of American Art (c) Tous droits réservés / 2008 Calder Foundation, NY / Adagp, Paris, 2009Alexander Calder – Les années parisiennes, 1926-1933

Jusqu’au 20 juillet 2009

[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Musee-et-Exposition-BILLET-MUSEE—EXPOSITIONS-MUSEX.htm]

Centre Pompidou, Galerie 2, niveau 6 + niveau 4, 75004

Si le public français connaissait La Spirale d’Alexander Calder (1898-1976) exposée au siège de l’Unesco à Paris, il peut découvrir pour la première fois, au Centre Pompidou, l’ensemble des figurines du Cirque (1926-31), qui n’avait jusqu’à présent jamais quitté New York. Retour sur les années parisiennes de cet artiste transatlantique.

Les sculptures d’Alexander Calder incarnent le renouveau de cette discipline artistique au XXe siècle. Reims Croix du sud à Villeneuve-d’Ascq est devenu l’un des symboles de l’art moderne.

Né d’un père sculpteur de formation classique et d’une mère peintre, Alexander Calder est incité très jeune à développer son imagination. Ses parents lui construisent un atelier dans leur maison californienne, où il apprend à manier les outils et à créer des jouets à partir de matériaux basiques. Plus tard, ses compétences en mécanique le conduisent à suivre des études en ingiénerie et en art (Art Students League à New York).

Alexander Calder, Josephine Baker III, vers 1927. Fil d'acier. New York, The Museum of Modern Art (c) Tous droits réservés / 2008 Calder Foundation, NY / Adagp, Paris, 2009Pour gagner sa vie, Calder réalise des sculptures en fer, caricatures fantaisistes de ses amis et vedettes de l’époque, qui lui valent le surnom de « Daumier du fil de fer ». Bien que composées d’un simple trait métallique, ses sculptures semblent animées d’une vie propre grâce au rendu du mouvement (cf. la championne de tennis Helen Wills, 1927; John D. Rockfeller jouant au golf, 1927). Quatre sculptures de Joséphine Baker, danseuse endiablée américaine qui interprète « La Revue Nègre » au Théâtre des Champs-Elysées (1925), sont suspendues sur un fil en hauteur, dont l’ombre se reflète de manière fantastique sur le mur du fond blanc.

Le clou de l’exposition reste cependant l’entière reconstitution du Cirque, créé entre 1926 et 1931, lors de son séjour à Paris. Une centaine de figurines le composent, toutes réalisant des numéros de voltige, clownerie, dressage de chevaux, etc.. Cette oeuvre lance la carrière de Calder qui invite les acteurs et artistes de l’époque à assister aux représentations qu’il improvise, maniant ses figurines tel un marionniste (cf. le film de Jean Painlevé et les photographies de Brassaï).

Après avoir visité l’atelier du peintre néerlandais réfugié à New York, Piet Mondrian (1872-1944), A. Calder se tourne vers l’abstraction. Il adhère dès 1931 au groupe Abstraction-Création, qui réunit, outre Mondrian, Jean Arp, Robert Delaunay, Jean Hélion.
Ses peintures et sculptures s’inspirent dès lors des mathématiques géométriques et forment des « compositions de mouvement » (Object with Red Ball, 19331; Object with red Discs, 1931). Calder souhaite animer les compositions colorées qu’il a vu chez Mondrian. « J’ai été bouleversé par l’atelier de Mondrian […]. C’était très beau […] et j’ai pensé à ce moment-là, comme ce serait bien si tout cela bougeait » (1937). Contre l’avis de Mondrian!
D’où ses constructions motorisées (Pantograph, 1931; Machine motorisée, 1933) que Marcel Duchamp qualifie de « mobiles ». Par opposition, Hans Arp qualifie de « stabiles » les sculptures fixes.

En 1933, Calder renouvelle sa vision artistique en revenant au bois et aux formes primitives. Il se libère de la géométrie pour développer une esthétique biomorphique (cf. Requin et Baleine, 1933).

A partir des années 1960, l’artiste expose dans le monde entier. Marié à Louisa James (1931), il alterne les séjours entre l’Europe et les Etats-Unis où il s’éteint à l’âge de 78 ans.

Oeuvres hybrides entre jouet et sculpture, le Cirque de Calder et ses sculptures métalliques aspirent à représenter le cosmos d’une manière poétique et exubérante. Ses oeuvres abstraites, plus difficile d’accès, n’ont sont pas moins étonnantes à la fois d’équilibre et de fragilité. A découvrir en famille, d’autant que la Galerie des enfants propose une exposition-atelier permettant aux plus jeunes de s’initier aux mouvements mécaniques. Une expérience de l’art inter-générationnelle.

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3 réponses à Le cirque de Calder

  1. CRUCHANT dit :

    C’est bien

  2. WAEGEMAN dit :

    Bonjour,

    Où peut-on admirer maintenant le « Cirque d’Alexander Calder » ; d’après mes sources d’information, trois endroits possible, mais j’aimerais bien savoir lequel exactement :

    1. au Guggenheim Museum de New-York,
    2. Au Museum of Modern Art de New-York ou
    3. à L’Art Institute de Chicago

    Pouvez-vous svp m’éclairer sur le sujet ?

    D’avance merci si vous pouvez m’aider.

    D. Waegeman

  3. Sophie.E allias e057 dit :

    J’adore ces sculpture j’aurai bien aimé voir ce cirque lorsqu’il était là car sans lui la magie n’opére plus !

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