« Chocolartiste »!

Laurence Alemanno, fondatrice de ChocoLatitudes (c) Artscape, Paris, 2010ChocoLatitudes

57, rue Daguerre 75014
01.42.18.49.02

Ma seconde passion, après l’art, est le chocolat. Celui qui est fort et pur: au moins 85% de cacao et sans lécithine ajoutée. Depuis une dizaine d’années, je suis à l’affût des adresses de chocolatiers parisiens les plus réputés. Autant vous dire que j’ai eu le temps d’en tester! Une passion qui me vient de mes parents, qui m’ont appris très jeune à aimer les mets de qualité. Je leur dédie cet article.

L’idée d’écrire sur le chocolat mûrissait depuis plusieurs mois. Le déclic a été ma découverte d’une petite boutique dans le XIVe, ChocoLatitudes, exclusivement dédiée à l’univers du chocolat. Qui plus est bio et éthique.  Il n’en fallait pas plus pour que ma conscience professionnelle m’impose de vous la faire découvrir!

Qui dit chocolat dit art de vivre. Etre esthète, aimer les produits nobles, les déguster avec lenteur, parcimonie, passion. Savoir apprécier la volupté de la saveur qui fond dans la bouche. Le chocolat, dont le nom botanique est Theobroma cacao, signifie littéralement « nourriture des dieux »…

Un vrai nectar. Ses propriétés nutrionnelles ne sont plus à démontrer. Surtout lorsqu’il est crû, c’est à dire non torréifié et soumis à un procédé de fabrication (cf. ce schéma récapitulatif ) qui n’excède pas 42°C.
D’un goût plus brut, d’une saveur plus intense, le cacao crû est extrêmement riche en antioxydants – plus que les fameuses baies de Goji – et en magnésium.
De manière générale, le chocolat noir est bon pour le système cardio-vasculaire car il fluidifie le sang. A condition d’en manger deux carrés par jour. Pas plus, pas moins.
Et, bien sûr, tout le monde connaît ses effets euphorisants.

Mais, venons-en à ma petite boutique du XIVe arrondissement. Lors d’une promenade de santé dominicale avec mon cher et tendre, je suis tombée en arrêt devant la vitrine de ChocoLatitudes.

ChocoLatitudes, 57 rue Daguerre 75014 (c) Artscape, Paris, 2010Dès le seuil franchi, l’arôme du chocolat vous enrobe. Surtout en hiver, lorsque la fondue à chocolat chaud (au lait végétal) tourne. Derrière le comptoir, Laurence Alemanno vous accueille tout sourire. Elle vous observe, vous laisse mijoter devant l’étalage de sa caverne d’Ali Baba. Puis vous propose gentiment de vous aiguiller. Car vous allez en avoir besoin devant la pléthore d’offrandes qui s’offrent à vous!

Laurence est tombée dans la marmite du chocolat dès ses études. Elle en a fait sa profession. En tant que chercheur en biotechnologies (clonage du cacaoyer) pendant une dizaine d’année. Puis en ouvrant sa boutique à Paris, en 2006. Aujourd’hui, elle vient de sortir son premier livre, La fève de cacao – dix façons de la préparer, aux Editions de l’Epure (en vente dans sa boutique, 6,50€).

Laurence Alemanno, fondatrice de ChocoLatitudes (c) Artscape, Paris, 2010« A l’origine de ChocoLatitudes, je souhaitais faire connaître les fèves de cacao et partager mon attrait pour cet arbre magique. Quand on voit un cacaoyer avec ses cabosses de couleurs magnifiques, on ne peut qu’en tomber amoureux! », confie-t-elle avec son charmant accent chantonnant.

L’un de ses derniers fournisseurs, le Suédois Carl Gustav Bertil Akesson a vécu la même expérience. Lors d’un voyage en Afrique, cet ancien diplomate est tombé en pâmoison devant les champs de cacaoyers. Au point de tout quitter pour venir s’installer à Madagascar en 1978 et y commercialiser des produits agricoles (cacao, café, épices, sisal) et miniers (mica). Depuis, les plantations de cacaoyers sont devenues une affaire familiale.
Son fils a développé un chocolat biologique à partir du criollo, anciennement cultivé par les Mayas. Réservé au chocolat de luxe (1% de la production mondiale), ce cacao présente les meilleures qualités aromatiques (saveur de fruits secs, fruits rouges, miel, caramel, ou florale).
A l’inverse du forastero (80% de la production mondiale), originaire d’Amazonie et aujourd’hui cultivé essentiellement en Afrique (Côte d’Ivoire, Nigeria, Cameroun). Ses fèves développent un goût sans arôme (autre que chocolaté!); il est plus corsé voire amer. C’est le « chocolat commun » utilisé par les industriels.
Hybrides entre les deux types précédents, le trinitario (19% de la production mondiale) est cultivé aux Antilles. François Palus, représenté chez ChocoLatitudes, utilise des fèves provenant des îles de Trinidad.

Quid du chocolat crû? Il est encore très peu connu en France. A ce jour, Laurence commercialise les produits de la marque Pacari (testés et approuvés!) et ceux de Poppy dont j’ai découvert les savoureuses créations à base de baies de Goji, maca, caroube et sirop d’agave. C’est typiquement le genre de produits disposés en caisse pour vous laisser tenter à la dernière minute. Cela n’a pas loupé, j’ai testé et depuis je suis devenue accro!

Vous voulez en savoir plus sur le chocolat? N’hésitez pas à assister à l’un des ateliers organisés par Laurence (détails sur son site) qui vous livrera bien d’autres secrets sur le chocolat…

Pour marque-pages : Permaliens.

6 réponses à « Chocolartiste »!

  1. Christine dit :

    Quel délice à lire cet article et si j’habitais plus près j’irai dès cet après-midi rendre visite à cette boutique et m’offrir quelques douceurs

  2. Ping :« Le lieu d’où l’on regarde la lune »

  3. Ping :Gourmandises de Noël

  4. Ping :Attention, risque sévère d’addiction!

  5. Ping :La Bible du chocolat!

  6. Ping :JOYEUX NOEL ! – Artscape

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *