Astérix en Lusitanie

Fabcaro (texte), Didier Conrad (dessins)

Éditions Albert René, 48 pages, 10,90€

Pour ce 41e album d’Astérix le Gaulois, le « petit anxieux et le gros nonchalant » partent en Lusitanie, province romaine qui correspond à l’actuel Portugal. Morue, faïence, rues pavées, et saudade (≈nostalgie) sont au menu de ce nouveau voyage où péripéties et humour perpétuent la tradition de cette inimitable BD !

Sous les pavés ensoleillés d’Olisipo, Astérix et Obélix cherchent à faire libérer le producteur de garum Mavubès, injustement accusé d’avoir voulu empoisonner César. En dépit de son aversion pour les voyages, Obélix accepte de suivre Astérix, pour les beaux yeux d’Oxala, fille de Mavubès.

Comme dans chaque album, les spécialités culturelles sont raillées avec juste dose et bonne humeur. La mélancolie lusitanienne, inspirée d’un fait historique(*), est mise en avant avec l’hospitalité et la gastronomie locale. Si Obélix en a par-dessus la patate d’avaler de la morue, il apprécie les pastels de nata, pour leur douceur et pour leur usage pratique comme artillerie d’appoint !

Didier Conrad et Fabrice Caro dit Fabcaro © Julien KNAUB

Les auteurs rient également de l’actualité gauloise : régime des retraites, dérives sécuritaires, problèmes climatiques sont abordés avec une ironie joyeuse.

Un album aux paysages grandioses, au rythme narratif trépidant et à l’humour gentiment corrosif.

* Le berger devenu chef Viriate a résisté à l’empereur romain de 147 à 142 avant notre ère mais est trahi par trois de ses compagnons qui le tuent dans son sommeil. La mélancolie lusitanienne serait née de cet événement marqué par l’héroïsme autant que la traîtrise.

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