L’architecte

Portraits et clichés

Jusqu’au 4 septembre 2017

[fnac:http://www.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Exposition-VISITE-GUIDEE—L-ARCHITECTE-VGARC.htm]

Pour acheter le catalogue de l’exposition : 

Cité de l’architecture & du patrimoine, 45 avenue du Président Wilson, Paris 16e

Alors que les grands noms de l’architecture font la une des médias, la Cité de l’architecture & du patrimoine revient sur l’histoire et le métier de l’architecte. A travers l’évolution de son portrait à travers les siècles, et les clichés qui lui collent à la peau. Car la profession n’a pas toujours été respectée comme en témoignent nombre d’expressions ou de films cinématographiques !

Qui était l’ancêtre des architectes ? Dieu, créateur de l’Univers, qui était déjà représenté avec entre ses mains ses instrument de mesure : la règle et le compas. Sur Terre, le tout premier architecte est égyptien. Il s’agit du vizir Imhotep (vers 2800 av.J.-C.), patron des scribes et architecte du complexe funéraire de Saqqarah, qui inclut la première pyramide. L’Antiquité grecque est marquée par Dédale (créateur du Labyrinthe) ; Ictinos, Callicratès et Phidia (Parthénon, Ve siècle av. J.-C.) ; Hippodamos de Milet (Ve siècle av. J.-C., inventeur de la division régulière des villes). Côté romain, on se souvient d’Apollodore de Damas (forum de Trajan, 2e siècle ap. J.-C.) ou Titus Crispius Reburrus (arènes de Nîmes, fin du 1er siècle ap. J.-C.).

Le mot architecte apparaît dans la langue française au 14e siècle. Grâce à la redécouverte du traité de Vitruve De Architectura – seul traité d’architecture romaine parvenu jusqu’à nous – l’architecture devient un art libéral et savant. Les architectes quittent les chantiers et le compagnonnage (dont le patron est saint Thomas) pour s’installer dans des cabinets, lieux de réflexion, de création et de publication de traités. Le plus diffusé sera les Règles des cinq ordre d’architecture (1562) de l’Italien Vignole (1507-1573). En France, Philibert Delorme est le premier à porter le titre d’architecte du roi, sous Henri II (1548).

Louis XIV fonde l’Académie royale d’architecture en 1671 dont la mission est de former les futurs architectes du Roi. Ce dernier en nomme les membres, leur conférant un statut privilégié. Certains architectes s’octroient dès lors le droit de recourir aux mêmes artistes que le souverain pour immortaliser leur portrait (Jules Hardouin-Mansart (1646-1708), peint par Hyacinthe Rigaud) ! En 1682 naît l’Ecole des Beaux-Arts, plaçant l’architecture sur un même pied d’égalité que la peinture, la sculpture et la gravure.

Les liens entre pouvoir et architecte, par le biais des commandes, annoncent inévitablement des critiques et autres pots-de-vin. C’est au 17e siècle que les clichés s’installent. « Qui bastit ment. Il n’a pas bien pris ses mesures », dit-on alors. Flaubert enfonce le clou : « Architectes : tous imbéciles. Oublient toujours l’escalier des maisons ». Plus tard, Fernandel oublie, dans Carnaval, les cabinets de monsieur le Maire tandis que Numérobis (Jamel Debbouze), dans Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, pose la mosaïque d’un atrium avant de s’être occupé des évacuations !

Après un parcours pédagogique composé de nombreux portraits d’architectes, de la présentation de leur look et de leurs outils de travail, les extraits cinématographiques apportent une distraction méritée ! La plus drôle étant certainement l’extrait des Simpsons avec Frank Gehry (avec sa propre voix).

 

 

 

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