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Pour le bonheur du regard par Marie-Laure de Decker

Marie-Laure de Decker: Un certain regard

Jusqu’au 17 mars 2007

Galerie Le Voleur d’Images, 9 rue Saint-Simon 75007, 01 45 51 07 77

La Galerie Le Voleur d’Images, spécialisée dans la photographie de qualité « artisanale » – entendez, tirage argentique uniquement – expose le regard précis et intense de la renommée photographe Marie-Laure de Decker, de l’agence Gamma.

Petite galerie photographique atypique du VIIè arrondissement de Paris dirigée par Véronique de Folin, Le Voleur d’Images – nom donné en hommage à son grand-père, l’écrivain Jules Superville, dont le plus célèbre roman s’intitulait Le Voleur d’Enfants – se veut à la fois un lieu d’expression artistique de tradition et maison éditrice (sous le nom de Météores) qui publie des livres d’art en relation avec les expositions présentées. Leur dernier opus, Inde, rêve de pierre (2005), tiré des photographies en noir et blanc et couleur d’Olivier Barot, a reçu le prix des Beaux-arts.

Pour cette présente exposition, vingt-quatre clichés en noir et blanc, de formats différents (24 x 30 cm, 30 x 40 cm, 40 x 50 cm), évoluent autour du thème du regard. Tant celui de Marie-Laure de Decker que ceux de ses sujets/objets photographiés.

Regard d’hommes (cf. Regarder le Gange) et de femmes (cf. La Vietnamienne), regards d’enfants (cf. La danseuse cambodgienne). Mais également regard d’animaux (cf. L’oiseau et son double) et de statues (cf. Jayavarman IV, Angkor).

Une palette diversifiée de sentiments traversent ces regards: la pression, le calme; la nostalgie, le bonheur; la dureté, la tendresse.

Marie-Laure de Decker a toujours abordé ses multiples reportages – conflits (Vietnam, Union Soviétique, Chili, Tchad, Chine, Afrique du Sud, Inde, etc.), portraits d’artistes (Gabriel Garcia-Marquez, Marguerite Duras et M. Yourcenar, Jacques Prévert, Orson Welles, etc.), ou d’hommes politiques (François Mitterand, Nelson Mandela, tournages de film (Indochine, Van Gogh, etc.) – par le biais de l’homme.

Comme chez Jean-Baptiste Huynh, c’est par le regard que la photographe a su se distinguer en captant avec précision l’intensité des émotions qui traversent ceux qu’elles immortalisent. Savoir capturer le fugitif, l’évanescence. Bel oxymore que Marie-Laure de Decker sait concrétiser avec grâce.

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