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Essor de l’Empire céleste

Splendeur des Han

Jusqu’au 1er mars 2015

[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Musee-DROIT-D-ENTREE-AU-MUSEE-MUART.htm?kard=1&zanpid=1994844255604343809]

Catalogue de l’exposition : 

Musée Guimet, 6 place d’Iéna, Paris XVI

Le musée national des arts asiatiques – Guimet présente une magnifique exposition consacrée à la Chine des Han (206 av. J.-C. – 220 ap. J.-C.). Soixante-sept trésors nationaux ainsi qu’un grand nombre de découvertes archéologiques inédites sont dévoilés.

L’exposition s’ancre à un moment clé de l’histoire chinoise. Le territoire est unifié au IIIe siècle avant J.-C. par le premier empereur Qin Shi Huanghi (r. 221-210 av. J.-C.), après vingt ans de conquêtes militaires. Non seulement le système administratif est centralisé, mais l’écriture, la monnaie, les poids et mesurent sont unifiés.

Cependant, la consolidation, bien qu’immense, reste fragile, et la dynastie Qin ne survit que quelques années au premier empereur. La dynastie Han lui succède. Et restera au pouvoir pendant près de quatre siècles, régnant sur un territoire allant des confins de la steppe au nord de la péninsule indochinoise.

A travers les oeuvres présentées, l’exposition met en scène les différents éléments qui permettent à cette dynastie de s’établir sur la durée : une administration hiérarchisée,  une économie agricole, et une diplomatie favorisant les alliances lointaines et les échanges, notamment par la Route de la Soie.

La majorité des oeuvres appartiennent à la sphère funéraire et évoquent l’art de vivre du souverain, de ses généraux et de son entourage.

Les premières salles sont particulièrement étonnantes car elles dévoilent les vestiges de la tombe monumentale de l’empereur Jingdi (r. 157-141 av. J.-C.), construite à l’image du palais impérial. Elle comprend des figurines de fantassins et cavaliers, des chars, qui témoignent de la place centrale de l’armée à cette époque. Et de la hiérarchie qui s’applique jusque dans les rites funéraires.

Mais la pièce majeure est sûrement ce linceul cousu de fil d’or et composé de 4248 plaquettes de jade, qui aurait appartenu à Liu Wu, 3e prince de Chu (r. 174-154 av. J.-C.).

Parmi les autres oeuvres surprenantes figurent le modèle d’un grenier à cinq niveaux, découvert en 2009, sur le site de Baizhuang (province du Henan).
Une figurine de danseuse (206 av. J.-C. – 9 ap. J.-C.), dont la représentation du mouvement aurait certainement plu à Degas !
Ou encore un vase de type zhong (206 av. J.-C. – 8 ap. J.-C.), en bronze et or, qui lorsqu’il a été mis à jour contenant encore 26kg de liquide, aujourd’hui coloré en vert en raison de l’oxydation du métal.

Des oeuvres raffinées – les petites figurines féminines le sont encore plus que les gigantesques animaux fabuleux qui accueillent le visiteur -, qui témoignent d’un savoir faire impressionnant quand on pense à la date à laquelle elles ont été créées.

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