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Christian Lacroix, commissaire de sa propre exposition!

Christian Lacroix, Histoires de Mode

Jusqu’au 6 avril 2008 [fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Exposition-CHRISTIAN-LACROIX—EXPO-PUBLICITE-CHLAC.htm]

Musée des arts décoratifs, de la mode et du textile
, 107, rue de Rivoli 75001, 01 44 55 57 50, 8€

En l’honneur des 20 ans de la maison de couture Christian Lacroix, le musée de la Mode et du Textile invite le brillant créateur à présenter sa première exposition monographique. « Histoires de Mode » est une exposition inédite, dont les textes et le choix des vêtements ont été personnellement supervisés par Christian Lacroix himself!

Ces histoires de mode dans l’Histoire de la Mode sont racontées de façon subjective et poétique par un créateur qui rêvait d’être conservateur de musée, dans sa jeunesse.

Christian Lacroix naît en 1951 à Arles, ville colorée et chaleureuse qui reste une source d’inspiration primordiale dans nombre de ses créations. Passioné d’art, il entreprend des études en histoire de l’art à Montpellier, puis à la Sorbonne à Paris et rejoint l’Ecole du Louvre. Là, il rencontre Jean-Jacques Picart, attaché de presse, notamment d’Hermès, Guy Paulin et Jean Patou. Chez qui il finit par entrer en 1981. En 1987, il ouvre sa propre maison.

Pour cette exposition, Christian Lacroix a longuement exploré les collections du musée de la Mode et du Textile pour en extraire quelques riches spécimens – accrochés sur des cintres, alignés sur un portant – illustrant la mode du XVIIIe siècle à nos jours. Parallèlement, quelques mannequins sont habillés de ses propres créations Haute Couture.

Christian Lacroix a ainsi conçu, comme le précise le texte d’introduction, une exposition où « des lieux, des époques qui n’avaient strictement rien à voir entre eux et qui, frottés comme un silex, font naître une étrangeté (étrange, étranger) d’actualité ».

En effet, la présentation des 400 vêtements choisis selon des thèmes aussi diverses que les rayures, les pois, les carreaux, le matelassage, le tweed, le blanc, le noir, les fleurs, l’ethnique, etc., laisse place à une profusion surprenante de couleurs, d’associations impensables. C. Lacroix aime confronter le bon goût en couplant des tons a priori non complémentaires (vert-marron, rouge-orange), il aime le rouge qui donne bonne mine, mais aussi le noir (cf. dernière salle) que les critiques oublient souvent de mentionner.

Les textes écrits de la main du créateur reflètent l’extravagance de sa personnalité, tout en cherchant à l’expliquer par des souvenirs d’enfance introspectifs. Mais, ils mettent surtout en exergue l’étendue de sa culture, qui, au-delà de ce bienheureux savoir, lui permet de créer des costumes d’opéra et de théâtre, et lui offre une ouverture d’esprit, qui l’incite à tout explorer, de la création d’une ligne de maison, aux arts de la table, de l’habillage du TGV Méditerranée au timbre de la Saint-Valetin. Absolument renversant!

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