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Japon – Japonismes

Objets inspirés 1867-2018

Jusqu’au 03 mars 2019

Achetez le catalogue de l’exposition : 

Musée des Arts décoratifs, 107 rue de Rivoli, Paris 1er

Le Musée des Arts Décoratifs (MAD) dévoile sa collection d’art d’antiquités japonaises, mise en regard avec les créations occidentales japonisantes. Une confrontation éclectique et sans barrière chronologique qui traduit l’intemporelle fascination entre le Japon et la France.

Sou Fujimoto – nouvelle génération d’architectes minimalistes japonais – a organisé la scénographie des quelques 1.400 oeuvres sur les trois niveaux de l’aile de Rohan du MAD. A l’image de toute création japonaise qui accorde autant d’importance au fond qu’à la forme.

Les objets anciens, modernes et contemporains sont sublimés, par cette mise en scène qui s’articule autour de cinq thématiques : les acteurs de la découverte, la nature, le temps, le mouvement et l’innovation.

Le parcours débute par une frise chronologique qui rappelle l’histoire particulière du Japon, archipel d’îles longtemps fermé à l’influence occidentale.

Il faut attendre 1543 pour que les Portugais arrivent à Tanegashima (île au sud du Kyûshû). En 1549, Saint-François Xavier commence l’évangélisation du Japon. La première ambassade japonaise en Europe s’ouvre en 1586. En 1609, La Compagnie néerlandaise des Indes Orientales établit un comptoir dans l’île de Hirado (au large du Kyûshû). Puis c’est au tour de la Compagnie anglaise des Indes Orientales (1613-23).

Retour en arrière en 1635 : un décret interdit aux Japonais d’entrer ou de sortir de leur pays. Quatre ans plus tard, le gouvernement des Tokugawa expulse les étrangers du Japon et interdit le catholicisme.  Seules sont maintenues les relations commerciales avec les Chinois et les Hollandais, lesquels s’installent sur l’île de Dejima (baie de Nagasaki). Philipp Franz Balthase von Siebold, naturaliste et médecin bavarois du comptoir hollandais de Dejima, est autorisé à séjourner au Japon (1823-29).

Sans doute frustré (!), le commodore américain Perry force l’ouverture du Japon en 1853, ce qui donne lieu à la signature du traité de Kanagawa (1854) ouvrant les portes de Shimoda et Hakodate aux Américains.

En 1858, le Japon signe un traité de paix, d’amitié et de commerce avec les Etats-Unis, la Russie, la Hollande, l’Angleterre et la France.

Neuf ans plus tard, le Japon participe pour la première fois à une Exposition Universelle. En même temps que le shogun Tokugawa Yoshinobu abandonne ses fonctions et rend le pouvoir à l’Empereur. 1868 marque la restauration du pouvoir impérial et avènement de l’ère Meiji.

En 1871-72, Henri Cernuschi se rend au Japon. I en rapporte des bronzes présentés à l’Exposition de l’Extrême Orient au Palais de l’Industrie (1873).

Le Japon émet une loi sur la protection des biens culturels et la création du statut de Trésor national vivant en 1950.

Dès sa fondation en 1864, le MAD est commence à collectionner, conserver et présenter l’art japonais en France. L’attrait des artistes européens pour la composition des estampes japonaises, la préciosité des porcelaines, l’usage des techniques du grès et du métal, la délicatesse des porcelaines, a permis de renouveler la production artistique en Europe. C’est le résultat de cette influence que l’on nomme « japonisme ». Inversement, à l’aube de l’ère Meiji, les artistes japonais vont se laisser séduire par l’art occidental.

Au coeur du japonisme, on retrouve les thèmes chers aux Japonais : l’inspiration de la nature. En particulier, la représentation des iris, chrysanthèmes, bambous, nénuphars, papillons, hirondelles, paons et langoustes.

Lors de la visite presse, le musée n’avait eu le temps de déposer aucun – je dis bien AUCUN – cartel ! Je n’ai donc pu relever le nom des objets, leurs dates ou leur créateur. Les époques étant mélangées, cela compliquait encore plus la donne ! Néanmoins, je peux vous assurer que les pièces présentées sont exceptionnelles et que, pour qui aime les arts du Japon ou ceux inspirés du pays du Soleil Levant, cette exposition est à voir !

 

 

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