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Deux donations au musée de l’histoire de Paris

Paris vent d'ouest, 1995 - (c) PMVP/Degrâces - Musée CarnavaletParis à grands traits. Eaux-fortes et dessins d’Erik Desmazières
Tensions et vibrations dans la ville. Sculptures par Deverne

Musée Carnavalet, 23 rue de Sévigné 75003
18 octobre 2006 – 25 février 2007
Rens.: 01 44 59 58 58

Deux artistes contemporains viennent enrichir les collections du musée Carnavalet – le graveur Erik Desmazières et le sculpteur Deverne. Un hommage à la ville de Paris qui ravira les amoureux de la capitale.

Quarante gravures et 130 eaux-fortes présentent les vues les plus inédites de Paris – celles de l’atelier montmartrois d’Erik Desmazières (né en 1948). Mais aussi celles du Quai de Montebello (5è arrondissement) ou du Square d’Orléans (9è arrondissement). La première de ses vues remonte à 1982, avec Paris, rue de Marignan (8è arrondissement).

Pourtant, les visions les plus impressionnantes sont celles des Passages parisiens, projets d’agrandissement (1988-1991) – passage Choiseul et du Caire (2è arrondissement), galeries Vivienne (2è arrondissement) et Véro-Dodat (1er arrondissement) – agrandis, déformés, magnifiés.

Le processus créatif de Desmazières est retranscrit dans un film diffusé à l’auditorium du Petit Palais, Le Paris d’Erik (40mn).

Une oeuvre où se côtoient le gigantisme de l’imagination et la minutie de l’observation.

Créateur de lien entre l’architecture et les arts plastiques, le sculpteur Deverne (né en 1927) offre 150 dessins, esquisses, et modèles en papier, carton, bois, métal rappelant son architecture monumentale, visible dans Paris intra et extra muros.

Deverne est formé aux Arts Décoratifs et aux Beaux-arts, « où s’est développé [s]on goût du trait et de la ligne ». Puis il travaille pour le grand affichiste et directeur artistique des éditions Larousse, Jean Carlu. « C’était l’époque où l’affiche était encore un art »… Carlu se rattachait à l’esprit graphique et cubiste. Depuis, Deverne s’inspire de ce travail de la ligne et des volumes. « C’est par la ligne que je vois le mieux ».

Une oeuvre également caractérisée par l’art cinétique – fondé sur l’illusion d’optique et le mouvement virtuel de l’oeuvre dans l’oeil du spectateur – et le travail de la lumière. Entre tensions et vibrations.

Au delà de l’esthétisme de ses créations, le travail de Deverne offre un regard sur l’évolution du visage urbain de Paris et de l’Ile de France, des années 1960 à nos jours.

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