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L’art flamand dans la collection Gerstenmaier

De Rubens à Van Dyck

Jusqu’au 4 octobre 2015

[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Exposition-DE-RUBENS-A-VAN-DYCK-RUVAN.htm]

Pinacothèque de Paris (2), 8 rue Vignon, Paris 9e

Catalogue de l’exposition : 

Programme estivale éclectique à la Pinacothèque de Paris : tandis que le bâtiment 1 présente « Le Pressionnisme » (néologisme qui désigne l’art des graffiti sur toile), le bâtiment 2 expose les oeuvres flamandes du collectionneur Hans Rudolf Gerstenmaier (au RDC), aux côtés des oeuvres de la collection permanente de la Pinacothèque (au niveau -1).

Je m’attarderai ici sur l’exposition des oeuvres flamandes dans la mesure où les expositions sur l’art des graffiti ont bourgeonné cette année et « Le Pressionnisme » ne m’a pas paru présenter des oeuvres plus remarquables que celles que j’ai déjà vues (à l’Espace Fondation EDF par exemple). Quant aux oeuvres de la collection permanente, la sélection est très hétéroclite.

Concernant « De Rubens à Van Dyck », la Pinacothèque sort le grand jeu… dans le titre. En réalité – et cela a été particulièrement flagrant pour l’exposition Klimt dont le sujet portait sur l’avant-garde du mouvement sécessionniste et non sur Klimt lui-même, contrairement à ce que les affiches laissaient espérer -, les toiles de Rubens et de Van Dyck se comptent sur les doits de la main.

L’exposition présentant des oeuvres d’un collectionneur – l’entrepreneur allemand Hans Rudolf Gerstenmaier -, elle reflète ses goûts et en particulier sa passion pour la peinture flamande du XVe au XVIIe siècle. Le parcours comporte 59 oeuvres, peintures sur bois et toile, et surtout des gravures, notamment de Rubens et de son élève Van Dyck. D’où le surtitre… qui ment par omission, puisque n’est pas précisé que sont présentées essentiellement des gravures de ces artistes,  c’est à dire d’un procédé technique, et non des oeuvres finies (estampes) !

Pour le reste, les sujets abordés sont les thèmes mythologiques et religieux (Vierge à l’Enfant dans un médaillon de fleurs de Andries Danielsz), les paysages qui démontrent l’habileté des artistes flamands à capter l’essence du milieu naturel, les portraits et les natures mortes. Exercice d’exaltation de la peinture, qui force l’admiration du spectateur devant une fidèle représentation de la nature (Nature morte dans un vase de Gaspar-Pieter Verbruggen l’Ancien ; Vase de jardin avec fleurs de Gaspar-Pieter Verbruggen le Jeune). Ou bien procédé allégorique (Allégorie de l’Eté de Juan Van Der Hamen y Leon).

Au final, ma visite m’a laissé un sentiment mitigé : déception (par rapport au titre), compensée quelque peu par la joie de découvrir des oeuvres inconnues ou oubliées comme la Vierge dite de Cumberland de Rubens, dont il s’agit bien ici de l’oeuvre finie !

 

 

 

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