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Le design en mouvement

Roger Tallon

Jusqu’au 8 janvier 2017

[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Exposition-ROGER-TALLON-ROGER.htm]

Catalogue de l’exposition : 

Musée des Arts décoratifs, 107 rue de Rivoli, Paris 1er

Vous prenez le train Corail ou le TGV Duplex ou encore l’Eurostar sans penser au créateur derrière ! Le musée des Arts décoratifs revient sur la carrière prolifique du designer français Roger Tallon (1929-2011), passionné par la mobilité.

Les chaussures de ski Salomon, les bidons d’huile Elf pour voiture, la chaise TS (éditée par Sentou), l’escalier hélicoïdal Module 400 (galerie Lacloche), les sièges Cryptogramme pour le Mobilier national, les montres Mach 2000, l’identité visuelle de Fluoryl, c’est encore lui !

Roger Tallon est le premier à appliquer en France dans le domaine du design, qui ne s’appelait pas encore ainsi de ce côté-ci de l’Atlantique, des méthodes américaines. Au sein de l’agence Technès, avec laquelle il collabore pendant vingt ans (1953-1973), il créé  plus de 400 produits industriels ; des machines-outils aux caméras, en passant par les machines à écrire et le poste de télévision portable Téléavia P111.

Dans les années 1960, il fréquente les Nouveaux Réalistes. Avec Y. Klein et César, il réalise les Sièges Portraits pour l’aéroport d’Orly, en représentant des célébrités : Mireille Mathieu, Brigitte Bardot, De Gaulle, Picasso, Dali, Léon Zitrone, le chanteur Antoine.

En 1970, R. Tallon est coordinateur artistique du pavillon français de l’Exposition universelle d’Osaka (Japon). Il crée les Têtes parlantes géantes. Moulages des visages de Françoise Hardy, Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, Georges Moustaki, sur lesquels sont projetées leurs images en train de chanter.

A cette même époque, il conçoit la maquette du magazine Art Press, dont il choisit une trame dite « vermicelle », irrégulière, afin que la couverture se distingue dans les étals des librairies.

En 1973, il fonde son agence Design Programmes SA ; en dix ans il dépose plus de 200 brevets. Et en 1984, il rejoint ADSA + Partners avec Pierre Paulin et Michel Schreiber. Il s’investit également dans l’enseignement, ouvrant le département design de l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs (Ensad).

En 2008, Roger Tallon fait don de ses archives au musée des Arts décoratifs.

Le parcours met autant l’accent sur ses réalisations connues que méconnues comme sa moto Taon (1957), le métro de Mexico, le funiculaire de Montmartre (1991), la cartographie du RER, le métro MP89 (ligne 14). Mais le fil conducteur reste le mouvement et la mise en avant de sa conception d’un design « global », mis au service de l’individu (montre LIP) et de la collectivité (longue collaboration avec la SNCF). Une exposition qui ré-introduit de l’humanisme dans notre monde ultra matériel !

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