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Fantin-Latour

A fleur de peau

Jusqu’au 12 février 2017

[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Exposition-FANTIN-LATOUR—BILLET-OPEN-FANOP.htm]

Catalogue de l’exposition : 

Musée du Luxembourg, 19 rue de Vaugirard, Paris 6e

Le musée du Luxembourg présente une rétrospective de l’oeuvre de Henri Fantin-Latour (1836-1904) autour de ses célèbres natures mortes – incroyablement vivantes ! -, des portraits de groupe originaux. Mais également une part méconnue de son oeuvre : les peintures dites « d’imagination ».

Dès ses oeuvres de jeunesse, Henri Fantin-Latour (né à Grenoble, vit à Paris à partir de ses 5 ans) réalise des « études d’après nature » : principalement des portraits de ses soeurs, une de profil, une de face, sans qu’elle ne communique entre-elles ou que le peintre ne trahisse le lien qui les unit. Il garde résolument ses distances vis à vis de ses modèles.

Mais quand il s’agit de se représenter, Fantin-Latour transcrit son visage (Autoportrait, la tête légèrement baissée, 1861) par des traits expressifs, condensant tous les sentiments qui l’animent : ambition de la réussite, doute d’y parvenir.

Parallèlement, ses premières natures mortes font preuve de rigueur scientifique, mêlant la réalité de leur représentation à l’artifice de leur mise en scène. A l’image des natures mortes hollandaises du XVIIIe siècle.

Si Fantin-Latour est déjà reconnu en Angleterre, exposé à la Royal Academy of Arts dès 1862, il faut attendre ses portraits de groupe pour qu’il perce en France, grâce notamment à son Hommage à Delacroix (1864).

Avec Le Toast (1864/65), Un atelier aux Batignolles (1870 ; acheté par la Ville de Paris en 1892) et Coin de table (1872), le peintre se range parmi les grands poètes modernes : Baudelaire, Rimbaud, Verlaine.

Plus tard, il reprendra ce credo pour rendre hommage aux musiciens de son temps dont Berlioz (L’Anniversaire, 1876) et Wagner.

Ayant maintenant confiance dans la puissance de son art, Fantin-Latour développe des peintures « d’imagination ». Il adapte librement des récits mythologiques (La Tentation de saint-Antoine, 1897), prétextes à de fausses scènes de genre où s’exhibent des nus à leur toilette (La toilette de Vénus) ou émergeant de ses songes (La Nuit, 1897).

Un parcours chronologique accompagne cette exposition, certes classique, mais menée à bon terme. Les natures mortes de la maturité du peintre sont troublantes de réalisme (Capucines double, 1880 ; Pieds d’alouette, 1887), d’une finesse d’exécution fascinante ; des oeuvres hautement poétiques qui seront une révélation pour qui n’est pas un(e) adepte du genre !

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