Jusqu’au 22 septembre 2008
Centre Pompidou, Galerie Sud, niveau 1, Place Georges Pompidou 75004, 01 44 78 12 33, 10 à 12€ selon période
Jusqu’au 7 septembre 2008
Cité de l’architecture & du patrimoine, Palais de Chaillot, Galerie d’actualité, niveau 2, 7, avenue Albert de Mun 75116, 01 58 52 00, Entrée libre
Former les regards à l’architecture… Deux expositions parisiennes, l’une au Centre Pompidou – Dominique Perrault Architecture – , l’autre à la Cité de l’architecture & du patrimoine – Sélection d’architecture finlandaise -, visent à familiariser le public avec la géométrie urbaine qui nous entoure au quotidien. Mais qui en a conscience?
Moins médiatique que son confrère le design, l’architecture est un domaine encore rarement exposé. Trop technique, trop scientifique, trop élitiste? Le Centre Pompidou et la récente Cité de l’architecture & du parimoine, entendent mettre à bas ces prétextes et démocratiser un sujet qui interpelle nos sens dans la vie de tous les jours.
Or, si le public n’en a pas conscience c’est que l’architecture contemporaine vise non pas à édifier des bâtiments purement fonctionnels mais à « créer des paysages » (Dominique Perrault).
Transparence, ouverture, géométrie variable, logique relationnelle sont des concepts architecturaux qui permettent de moduler des bâtiments et de les intégrer dans un environnement plus ou moins urbain.
De fait, l’architecte français avait un critère de taille respecter: le théâtre Marriinsky s’inscrit au coeur historique de Saint-Pétersbourg, classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Dominique Perrault a alors imaginé une enveloppe qui recouvre l’édifice, mais également un espace intermédiaire pour circuler en rues couvertes et offrir terrasses, balcons et belvédères.
Conçue de manière à être visible des trois façades extérieures transparentes, l’exposition s’organise à l’intérieur comme autant de sections regroupant divers projets présentés sur des tables basses. A l’image du quatrième mur, scindé en 13 sections, qui diffusent 13 films, réalisés par Richard Copans, au sujet de 13 réalisations. Des fauteils Tricot permettent de s’assoir pour visualiser une interview de Dominique Pernault en même temps que l’application de ses propos – la conception des projets.
L’ensemble de l’exposition répond à une logique conceptuelle et non esthétique. « Le propos est bien plus dialectique que narratif », explique l’architecte. Il ne s’agit pas d’une rétrospective ou d’un point de départ mais d’un arrêt sur image à un moment donné, un état des lieux d’un cabinet d’architecture à la renommée internationale.