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Norman Foster

Jusqu’au 7 août 2023

#ExpoNormanFoster

Centre Pompidou, Paris 4e

Norman Foster est à la tête d’une agence d’architecture mondiale. À 87 ans, cet Anglais issu d’un milieu modeste, a conquis le monde avec des idées précurseurs sur le développement durable et l’architecture de demain. Le Centre Pompidou revient sur sa carrière, de Team Four Architects à Foster + Partners, qui emploie aujourd’hui 1500 collaborateurs à travers le monde.


Portrait de Norman Foster
Photo : © Yukio Futagawa

Réfutant l’idée de « rétrospective », Norman Foster (né en 1935 à Manchester) a lui-même conçu sa « futurospective » et les textes du livret de visite.

La première salle permet d’entrer dans le cerveau de l’architecte, avec une sélection de dessins et de photographies, depuis ses années de collège à aujourd’hui, en passant par ses années d’études à Manchester et à Yale.

« Pour moi, la conception commence par une esquisse et se poursuit en tant qu’outil de communication tout au long du processus qui accompagne l’agence », écrit-il dans le livret. Ce à quoi Frédéric Migayrou, commissaire de l’exposition, ajoute : « ces dessins ne sont pas juste des idées jetées sur le papier mais des résolutions de travail. »

Une frise chronologique et une sélection d’ouvrages qui influencèrent Norman Foster – ceux de Louis I. Kahn, Paul Rudolph, ou encore Serge Chermayeff – complètent cette introduction.


Foster + Partners, le Viaduc de Millau, Millau (France) 1993-2004
Photo : © Daniel Jamme /Eiffage

Viennent ensuite les maquettes et/ou les plans en coupe de ses plus importantes réalisations. Comme la tour en forme de fusée (de « suppositoire » selon ses détracteurs) de 30 St Mary Axe (Londres), la Grande cour du British Museum, le jardin autosuffisant de la villa Gomera à Ténérife (Iles Canaries), le viaduc de Millau, l’aéroport international de Hong Kong ou celui de Londres Stansted, le premier magasin d’Apple en Inde.


Foster + Partners, Aéroport international de Hong Kong, Hong Kong (Chine), 1992-1998 Photo : © Dennis Gilbert /VIEW

« Chaque construction est comme une entité propre », commente F. Migayrou. « Tous les fluides sont encastrés au plafond ou enterrés, ce qui permet dans l’espace intermédiaire un immense open space, ouvert sur la nature ».

L’exposition met en avant comment Norman Foster et ses partners, tous cités sur une cimaise, ont su réinventer l’architecture en particulier pour les espaces de travail, les gratte-ciels, les aéroports, et le recyclage des structures historiques pour limiter l’impact carbone.

Au centre de cet étalement conceptuel figurent les oeuvres préférées de Norman, qui compte sur son âme d’enfant pour s’émerveiller toujours. Comme la statue de L’homme en mouvement du futuriste italien Umberto Boccioni, la Colonne sans fin de Brancusi, un planeur et deux carcasses d’automobile de course. L’homme est fasciné par la légèreté de leur structure, dont les forces physiques inhérentes permettent une grande résistance. Comme en architecture, elles ont une entité propre, indépendante, qui se suffit à elle-même.


Foster + Partners, Habitat sur la Lune, 2012 projet non réalisé
Photo : © ESA /Foster + Partners

Le parcours se termine sur sa collaboration avec l’Agence spatiale européenne et la NASA, qui a donné lieu à des structures en forme de dôme, construites à partir de terre locale – salle futuriste ahurissante ! Et un documentaire qui retransmet une interview entre le commissaire et son invité.

L’exposition qui devait traditionnellement être tenue dans la Galerie Sud du Centre Pompidou a été projetée dans la Galerie 1 du niveau 6 (soit près de 2 200 m2). C’est dense et passionnant.

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