Jusqu’au 5 octobre 2025
Collection Al Thani à l’Hôtel de la Marine, 2 Place de la Concorde, Paris 8e
Pour la première fois, la collection Al Thani à l’Hôtel de la Marine présente des oeuvres contemporaines en contrepoint de chefs-d’oeuvre anciens de son fonds. L’accent est mis sur les sens avec des commandes sonores et des oeuvres riches en matière.
La sélection évoque les cinq sens traditionnels (vue, ouïe, toucher, odorat, goût) et deux moins connus, plutôt immatériels, qui se rapportent au sens vestibulaire (équilibre et mouvement) et la proprioception (capacité du corps à percevoir sa position dans l’espace). Le visiteur est muni d’un casque audio pour déambuler sur la bande-sonore créée par Zsela.
Les oeuvres anciennes s’étendent des gogottes en grès de la forêt de Fontainebleau datant de 30 millions d’années avant notre ère, aux statuettes romaines en albâtre et marbre (vers 1800) ou onyx et bronze doré (vers 1680). En passant par une paire de claquoirs égyptiens en ivoire (vers 1500-1397 avant J.-C.
Les oeuvres contemporaines, essentiellement figuratives, font intervenir des couleurs vives qui apportent une touche de luminosité à l’ambiance tamisée de l’espace. Tel le rouge de la veste de Saint George (St George & the Dragon, 2017) de Julien Nguyen, celui des créatures elfiques d’Andrew Cranston (The Apartment, 2024), ou encore celui du corps plongeant de Naudine Pierre (I will be made new, 2023).
Les vases en cristal de roche (atelier, Miseroni, Milan, 1565-1569) font écho à l’Alter Ego (Absent, Present) argenté de Cornelia Parker (2022) et les saisissants portraits miniatures des rois de France renvoient aux formes statuesques cireuses de Lenz Geerk (Apple, Costume and Lily, 2020) et ceux du duo d’artistes TARWUK (Mrtisklaah_noitarugifsnarT ehT, 2024). Auxquelles répondent les délicates porcelaines d’Edmund de Waal (Arcanum, 2025).
Une saisissante confrontation passé-présent pour terminer la saison culturelle en beauté 🌞
