Jusqu’au 20 septembre 2009
Musée Monet Marmottan, 2, rue Louis-Boilly 75016, 9€
Encore lui me direz-vous! En effet, Yann Arthus Bertrand (Y.A.B.) couvre l’actualité médiatique depuis quelques mois… Mais rassurez-vous, le musée Monet Marmottan ne s’est pas lancé dans la politique écologique! Quoique à la lueur des photographies exposées, qu’elles soient de Lucien Clergue – « excellent photographe » d’après Cocteau – ou de Y.A.B., on pourrait affirmer que l’institution offre un bel écrin à ces odes à la nature…
Pour contrer l’idée que « les petits musées parisiens sont associés à des maisons poussiéreuses et vieillottes », Jacques Taddei, directeur du musée Monet Marmottan a eu l’idée depuis deux ans d’ouvrir le lieu à l’art contemporain.
Les sculpteurs et peintres de l’année précédente sont remplacés cet été par deux photographes de renom: Lucien Clergue (né en 1934 à Arles) et Yann Arthus-Bertrand (né en 1946 à Paris).
Le premier a l’honneur de l’espace – tout le premier étage du musée – tandis que le second bénéficie d’une salle de cinéma pour son film sur Paris.
Grâce à deux collectionneurs mécènes, Lucien Clergue poursuit ses recherches artistiques sans avoir à collaborer avec un quelconque organisme de presse.
En 2006, il est élu par l’Académie des Beaux-Arts; il est le premier photographe à atteindre ce statut.
Attention, certaines de ces photographies se sont immiscées au sein des salles du musée. Avis aux regards affûtés!
Dans les deux parcours, j’ai été plus marquée par les films que les photographies en elles-mêmes, qui souffrent d’un mauvais éclairage (lumière jaunâtre et cimaises dont la couleur n’est pas en adéquation avec celle des photographies). En revanche, les deux films favorisent les contrastes du noir et blanc des photographies de L. Clergue et la mise en valeur des coloris éclatants de la ville Lumière. Si le film de L.C. a le mérite d’être accompagné de commentaires du photographe, celui de Y.A.B. est doté d’une bande-son qui ravira les amateurs de la chanson française (Brel, Brassens, Piaf, etc.). Au final, je conseillerai de voir cette exposition temporaire, non pas pour elle-même, mais dans le cadre de la découverte du musée.