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Voyage dans l’ancienne Russie

Saint-Pétersbourg, 3 mai 1909. Sergueï Mikhailovitch Procoudine-Gorsky (1863-1944) est reçu par le star Nicolas II au Palais impérial pour une projection privée de ses photographies lumineuses. L'artiste est un pionnier dans la restitution des couleurs. Le musée Zadkine expose aujourd'hui une sélection de clichés, se mêlant adéquatement avec les oeuvres de son compatriote Zadkine (1890-1967) .

Photographies en couleur de Sergueï Mikhailovitch Procoudine-Gorsky

Jusqu’au 13 avril 2014 – Prolongation jusqu’au 18 mai 2014

Musée Zadkine, 100bis rue d’Assas, Paris VI

 

Saint-Pétersbourg, 3 mai 1909. Sergueï Mikhailovitch Procoudine-Gorsky (1863-1944) est reçu par le star Nicolas II au Palais impérial pour une projection privée de ses photographies lumineuses. L’artiste est un pionnier dans la restitution des couleurs. Le musée Zadkine expose aujourd’hui une sélection de clichés, se mêlant adéquatement avec les oeuvres de son compatriote Zadkine (1890-1967) .

 

Emerveillé par les images qui apparaissent sur l’immense pièce de tissu tendue pour l’occasion, le tsar, grand amateur de photographie, confie à Sergueï Mikhailovitch Procoudine-Gorsky la mission de sillonner l’empire pour effectuer un reportage photographique d’envergure. Un rêve qui devient réalité pour l’artiste.

Installé à bord d’un wagon spécialement aménagé, Procoudine-Gordsky réalise ainsi, de 1909 à 1916, des milliers de clichés sur plaques de verre. Il voyage dans les régions de l’Oural, de la Volga, de Mourmansk, en Sibérie, au Daghestan, dans le Caucase, au Turkestan et s’arrête dans les villes mythiques de Boukhara et Samarkand (oui, cette exposition vous impose de réviser votre géographie russe!).

Seules 1902 de ces plaques de verre peuvent sortir de Russie en 1918 ; elles sont acquises par la Bibliothèque du Congrès à Washington. Les images, dont les plaques de verre sont le support fragile, restent stockées dans des malles, ignorées depuis près d’un siècle.

Aujourd’hui, la technologie permet de les restituer avec une étonnante précision. Elles témoignent d’une ancienne Russie qui a été en partie celle de Zadkine (né en 1890 à Vitebsk). Elles donnent à voir la terre natale de l’artiste dont la mémoire nous était inaccessible jusque là. Très belle mise en scène dans ce musée tout juste rénové. Un lieu intime à découvrir absolument.

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