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Victor Hugo

La liberté au Panthéon

Jusqu’au 26 septembre 2021

Crypte du Panthéon, Paris 5e

À l’occasion du 135e anniversaire des funérailles de Victor Hugo (1802-1885) et de son entrée dans le temple des Grands Hommes, le Panthéon revient sur cet événement suivi par deux millions de personnes à Paris, à travers le prisme de la liberté. Ce poète, dessinateur et homme politique, a en effet cherché à travers l’ensemble de son oeuvre (romans, dessins, textes de loi) à défendre sans relâche les valeurs républicaines.

Le parcours revient sur les funérailles nationales du grand homme organisées le 1er juin 1885, avec un cortège qui descend les Champs-Elysées jusqu’à la Seine pour emprunter le boulevard Saint-Germain et remonter la rue Soufflot jusqu’au Pantheon, dont les marches sont recouvertes de centaines de couronnes de fleurs. Elles seront ensuite amoncelées sur les grilles du monument pendant plusieurs jours et attireront plus de 20 000 pèlerins.


Anonyme, Les officiels regroupés sous l’Arc de Triomphe, 1er juin 1885. Tirage sur papier albuminé © Paris Musées – Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey © P. Berthé ou P. Cadet / Centre des monuments nationaux – Photo de presse

Une sélection de photographies illustrent ce moment qui reste aujourd’hui l’incarnation d’une consécration nationale et populaire. Victor Hugo s’est battu pour les pauvres, allant jusqu’à organiser des déjeuners pour les enfants miséreux dans sa maison Hauteville, lorsqu’il était en exil à Guernesey (1855-1870). En tant que député de Paris (1871) puis Sénateur de la Seine (1876), Hugo se bat pour l’accès à l’éducation libre et gratuite pour tous, contre la peine de mort, la censure, et la misère.


François Pompon, Cosette, vers 1887. Bronze © Paris Musées – Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey © P. Berthé ou P. Cadet / Centre des monuments nationaux – Photo de presse

Son roman le plus célèbre sur ce thème reste Les Misérables (1862) dans lequel il dénonce les souffrances de la faim, les horreurs de la prison et du bagne (Jean Valjean), l’inhumanité de la loi (Javert) et milite pour l’affranchissement de la femme (Fantine), de l’enfant (Cosette) et du peuple (Gavroche) grâce à l’éducation.

L’exposition évoque ses combats littéraires et politiques pour honorer la liberté. Un idéal qui se poursuit dans sa vie personnelle puisqu’en amour il aura de nombreuses relations extra-conjugales (Juliette Drouet et Léonie d’Aunet étant les plus connues).

Jean-François Raffaelli, La fête des quatre-vingt ans de Victor Hugo le 27 février 1881, 1902. Huile sur toile © Paris Musées – Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey © P. Berthé ou P. Cadet / Centre des monuments nationaux – Photo de presse

Située dans la crypte du Panthéon (où il fait très froid, prenez une petite maille !), cette petite exposition organisée en partenariat avec le Centre des monuments nationaux, Paris Musées et la Maison Victor Hugo (qui rouvre également ses portes après d’importants travaux) regorge de documents d’époque, de photographies dont le célèbre portrait du poète de Nadar, de tableaux illustrant la notoriété du grand homme (La Fête des quatre-vingts ans, 1881, Jean-François Raffaelli). Très bien conçue, elle est à voir.

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