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Sam Szafran (1934-2019)

Obsessions d’un peintre

Jusqu’au 16 janvier 2023

#SamSzafran
@museeorangerie

Musée de l’Orangerie, jardin des Tuileries (côté Seine), place de la Concorde, Paris 1er

Le musée de l’Orangerie présente l’oeuvre de Sam Szafran, concentrée sur la représentation de son environnement proche : ateliers, escaliers, feuillages. Une oeuvre obsessionnelle, surprenante.

Szafran Sam (1934-2019), Végétation dans l’atelier, 1980. Aquarelle et pastel sur papier. Collection particulière © Sam Szafran, ADAGP, Paris, 2022

Sami Max Berger naît à Paris de parents émigrés Juifs polonais. Il connaît une enfance difficile ; son père est déporté, il est élevé principalement par sa grand-mère à qui il rend hommage en signant ses oeuvres Szafran. Jeune adulte, il se fait délinquant pour survivre.

Néanmoins, il parvient à suivre les cours du soir en art dispensés par la Ville de Paris, et parfois ceux de l’Académie de la Grande Chaumière. Il fréquente les artistes du coin qui le cultivent en littérature et peinture dans les cafés de Montparnasse. On lui offre une boîte de pastels ; une révélation. Il s’inspire de Degas, grand maître du pastel au 19e siècle.

Szafran Sam (1934-2019), L’atelier de la Rue du Champ de Mars (second Orage), 1969-1970. Fusain sur papier. Collection particulière

Après sa rencontre avec le sculpteur Alberto Giacometti, Szafran fait le choix de la figuration. Jacques Kerchache lui organise sa première exposition personnelle (1965). Puis il entre à la galerie Claude Bernard (Paris 6e). Ses préoccupations se resserrent autour de son atelier, l’imprimerie Bellini, et l’escalier du 54 rue de Seine (adresse de son ami poète Fouad El-Etr, directeur de la revue La Délirante). Ses premiers feuillages voient le jour.

Szafran Sam (1934-2019), Sans titre (Malakoff), 2014. Aquarelle sur soie © Sam Szafran, ADAGP, Paris, 2022. Photo Galerie Claude Bernard / Jean-Louis Losi

En 1974, le peintre s’installe à Malakoff dans une ancienne fonderie de métaux. Il travaille toujours le pastel mais cherche à l’associer à l’aquarelle. Une fois sa technique au point, il choisit de la soie chinoise comme support.

La consécration vient en 1982 ; quatre pastels sont exposés à la Biennale de Venise. L’artiste reçoit le Grand Prix des Arts de la Ville de Paris (1993). Puis, il expose à la fondation Maeght (Saint-Paul-de-Vence), à la fondation Pierre Gianadda (Martigny), au musée de la Vie romantique, au musée Max Ernst (Brühl, Allemagne). Pour finir, il est promu commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres. Après avoir frayé dans sa jeunesse avec le banditisme, une sacré sortie de scène !

Ses feuillages sont époustouflants mais la succession des oeuvres avec ces motifs récurrents devient redonnante au fil du parcours. À moins de jouer au jeu des différences !

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