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Treize mouvements de danse

Rodin & la danse

Jusqu’au 22 juillet 2018

Catalogue de l’exposition : 

Musée Rodin, 77 rue de Varenne, Paris 7e

Le musée Rodin aborde la rencontre de Rodin avec le monde de la danse, autour d’une série de Treize Mouvements de danse, jamais exposée du vivant du sculpteur.

L’exposition dévoile les Mouvements de danse en terre cuite, mis en parallèle avec une centaine de dessins préparatoires et des modelés qui permettent de comprendre comment l’artiste assemble les différents membres du corps pour leur donner vie.

« Le dessin permet à Rodin de comprendre ce qu’il voit, comment le corps fonctionne », analyse Christien Lancestremère (conservateur du patrimoine), commissaire de l’exposition.

Le parcours débute par la présentation de danseuses célèbres, parmi lesquelles Loïe Fuller, Hanako, Alda Moreno qui lui sert d’unique modèle pour ses Mouvements de danse. Dans les années 1890, la danse prend ses lettres de noblesse, loin du divertissement codifié et mondain qu’elle représentait jusqu’alors.

Surtout, Rodin rencontre les danseuses cambodgiennes, en représentation à Paris au théâtre du Pré Catelan (1906). Leurs mouvements sont un choc esthétique pour l’artiste. Il entame une première série de dessins mais les danseuses doivent partir pour Marseille. Il les y accompagne et réalise près de 150 dessins en une semaine. Puis il en tire des aquarelles aux harmonies aussi délicates que la grâce des danseuses. A leur départ, l’artiste déplore « qu’elles emportent la beauté du monde avec elle ».

Le sculpteur s’intéresse à toutes les formes de danses, folkloriques régionales ou extra-européennes, numéros des danseuses de cabaret ou prestations de danseuses à la mode telle Isadora Duncan, avec qui il partage un intérêt pour la danse antique.

L’exposition met en parallèle les mouvements des danseuses contemporaines de Rodin, des représentations sur des vases antiques et des scènes d’art hindou, où les corps s’entrelacent. L’ensemble permet de percevoir les différentes sources d’inspiration de l’artiste qui l’ont aidé à traduire, à partir d’une matière inerte, une énergie, un équilibre, une force qui s’appuie sur l’air. La danse en effet permet d’explorer le déploiement du corps dans l’espace mais aussi dans l’apesanteur (cf. Pas de deux ailés sur colonne). Une petite exposition passionnante pour qui est sensible, au-delà de l’intérêt artistique, à ses postures d’équilibre !

A noter : Dimanche 13 mai, de 15h à 17h
Atelier dans le jardin du musée Rodin avec le Ballet royal du Cambodge, pour dessiner les danseuses du ballet royal du Cambodge, comme Rodin.

 

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